lundi 17 décembre 2012

Juninho à New York

Vous n'ignorez plus rien de l'itinéraire pour se rendre au stade des NY Red Bulls, quelque part dans le New Jersey... Voila qui pourra vous être utile pour aller voir Juninho Pernambucano o Reizinho sous sa nouvelle tunique. C'était dans l'air depuis deux semaines environ et cela semble officiel désormais. Il semble que Vasco da Gama a eu quelques problèmes à payer les salaires cet automne, ce qui expliquerait leur énorme passage à vide lors du Brasileirao qui leur coûta la qualification en Copa Libertadores. Pas franchement d'assurance d'avoir un équipe compétitive pour la saison qui reprendra dans 6 mois, donc Juni a semble-t-il préféré voir comment ça taquinait le ballon du côté de la même côte est mais beaucoup plus au Nord. Je vous ai déjà gratifié d'une photo de l'intérieur du stade il y a quelques semaines, alors voici les coulisses. 

C'est étrange... Je sens que bien qu'y étant allé plus souvent qu'à mon tour lors des 4 dernières années, je vais pas tarder à refaire un tour du côté de New York City. Les alentours du stade de Harrison n'ont rien de charmant mais sont bien moins flippants que le quartier autour de Sao Januario, le stade de Vasco, à Rio !

PSG - OL : 1-0

Etait-ce le redoux qui nous surprend en ce mois de décembre après quelques frimas plus appuyés encore qu'une semelle d'Ibrahimovic sur la gueule Lovren ? Toujours est-il qu'en plus des deux bus de supporters Lyonnais venus de notre belle ville, pas moins de 1400 Lyonnais se sont rassemblés au Parc des Princes hier soir. Un chiffre quasi-historique, comme si nos nombreux concitoyens exilés à Paris s'étaient laissés gagner par l'enthousiasme que dégage l'OL depuis le début de la saison. Enthousiasme qui ne permit toutefois pas à l'ambiance de décoller puisque la plupart des Gones présents adoptèrent une attitude totalement passive. Pas facile de réveiller et coordonner deux étages d'un même parcage sans tambour ni mégaphone. Les grands moments de folie se résumèrent donc à quelques "gueulantes" de la part du kop Lyonnais. Et un peu comme sur le terrain, on ne peut que regretter de ne pas avoir su saisir l'occasion car, plan Leproux oblige, Auteuil confirma qu'en dehors de répondre "Paris !"au speaker et d'insulter ses voisins la plupart du temps, la tribune baigne dans une torpeur qui confine parfois au recueillement. Là-bas aussi, je crois que l'absence de tambours et de mégaphones ne doit pas franchement aider, mais  n'oublions pas cette merveilleuse acoustique du Parc qui vous donne l'impression de rivaliser en décibels avec l'Argentine dès qu'une centaine de personnes se donnent un peu de mal. 

L'accès au Parc reste une aventure plus merveilleuse qu'un jeu de piste : il faut trouver son contact qui vous remet vos places, montrer patte blanche, commencer à contourner le désormais arachnéen stade Jean Bouin, passer à plusieurs centaines une fouille minutieuse opérée par 3 (trois) CRS, puis rentrer au stade et choisir son niveau. 20 bonnes minutes au total, un poème ! Naturellement, une fois la partie finie, il faut rebrousser chemin par les mêmes circonvolutions à la notable exception toutefois que la fouille n'est plus de mise. 

Côté terrain, l'OL débarqua pour ce sommet (le 1er face au 2ème) sans une grosse partie de ses possibles titulaires : Lacazette, Briand, Grenier, Gourcuff blessés et Dabo suspendu. L'alerte musculaire ressentie face à Nancy dans la semaine n'empêcha finalement pas Réveillère de prendre part à la fête. ce fut un moindre mal. Gonalons revenait de suspension, purgée face à Nancy. Au moment de bâtir son équipe, nul doute que Garde prit les titulaires naturels encore disponibles et composa son tangram tactique. Au menu : surveiller Zlatan, garder Umtiti dans l'axe tout en récupérant Lovren, éviter de sacrifier Licha sur un côté, trouver de l'animation offensive sans meneur de jeu. Voici les quelques données qui aboutirent à un inédit 5-3-2 avec Réveillère et Bastos sur les côtés, et un milieu de terrain Gonalons - Fofana - Malbranque.
Composition inédite et exigeante pour un effectif ravagé, accablé par les répétitions de matches pour les uns (Gomis et Malbranque notamment) et le manque de compétition pour les autres (Bastos - Lisandro). La première mi-temps, l'OL fit illusion et même mieux dans le jeu, combinant bien au milieu de terrain, avec une circulation de balle très fluide mais un manque de percussion et de tranchant un peu flagrant devant. Solide, le galactico-Qatari St Germain jouait plutôt le contre et plutôt pas mal notamment à la 45 + 2ème minute quand sur un contre de contre (vous suivez ?) Zlatan vit son centre légèrement dévié par Bisevac catapulté au fond des filets par Matuidi. Une énorme punition ! Quelques minutes auparavant, Lisandro avait trouvé le poteau sur une passe en profondeur de Fofana. Cruel. 

La deuxième mi-temps eut raison des espoirs lyonnais : l'équipe baissa physiquement et donc techniquement... le PSG récupéra la balle et s'offrit quelques occasions repoussées par Vercoutre. Garde fit un coaching tardif comme souvent : Benzia remplaça Gomis et Mvuemba le fantôme d'un Malbranque exténué à la 85ème. La messe était dite. Paris n'avait pas grand chose à dire mais n'a pas manqué d'arguments. Vous avez la liberté d'y voir une métaphore... 

Photo : Un soir de victoire (Coupe de France) à Paris 

mardi 11 décembre 2012

Bonus : la réaction de Romeyer




Ce pauvre Roland... n'en perdrait-il pas son Français ? (Video de lequipe.fr)




lundi 10 décembre 2012

Derby... un soir de victoire chez les Guichard

Il faut bien accepter l'idée qu'un jour cette série prendra fin, mais si tout continue comme depuis quelques années, il est raisonnable d'espérer jouer encore les prolongations quelques temps. Lors du dernier derby à GG, je m'étais promis de lister les conneries d'avant derby avant que cela ne tourne dans  une grande spirale de procrastination et finisse par se vider dans l'évier de l'oubli (pour les détails).

Cette année, le derby s'annonçait donc chaud : invaincus depuis 13 matches, les verts occupaient le haut du classement et par le jeu des matches en retard s'étaient même offert le luxe de nous devancer au classement pendant quelques jours : victoire au Parc, qualif' face au PSG en Coupe de la Ligue avaient permis aux gagas de faire le plein de confiance. Au moment d'ouvrir les hostilités, la brillante victoire à Marseille, le match plein d'abnégation face à Montpellier nous avaient permis d'afficher 5 points d'avance sur les chiens verts... Ce n'était pas du luxe. Comme d'habitude, le "peuple vert" s'était délecté de l'avant match, à coups de petites phrases riches de la subtilité locale, made in Manufrance. La semaine dernière, le bon président auquel on ne confierait pas ses enfants, Roland Romeyer s'était fendu d'un parallèle entre Vercoutre et Ruffier, les comparant respectivement à une 2CV et une Ferrari. La suite fut délectable...

A ne pas oublier non plus, la veille du match, le tifo Magic Fans révélé en avant première sur internet par les Ultras Lyonnais, qui remercient encore, parait-il, leur taupe... Un vrai derby !

Un vrai derby et un vrai foutage de gueule également puisqu'à l'heure d'embarquer pour le Forez, seuls 900 places avaient été mises à disposition par les Stéphanois pour leurs visiteurs. Le nouveau parcage, en quart de virage, n'avait ouvert que dans sa partie inférieure. Les spéculations allaient bon train sur la nouvelle configuration et la proximité avec les Magic Fans. Perchés à 4 bons mètres de haut (pour le bas de la tribune), la zone a des allures d'entonnoir ce qui facilite la coordination des groupes et bénéficie d'une bonne résonance. Les MF ont-ils baissé ou le fait d'être en retrait a-t-il changé la perception de l'ambiance ? Toujours est-il que de ce nouvel endroit, l'ambiance parut bien moins chaude que par le passé. Un plexi, un filet, une rangée de CRS, une fosse rendent la cohabitation proche mais cloisonnée pour conserver l'aspect bon voisinage et rivalité de bon aloi en toutes circonstances. A la fin du match, les pensionnaires de "la Nord" nous gratifièrent d'un long moment de bonheur au cours duquel nous fut donné le loisir de contempler la tristesse, la colère et la résignation sur leurs visages, le tout assaisonné des plus ignobles menaces du genre "toi je me souviens de ta tête..."Une merveille, ne changez rien !

Le match ? Ah oui... comme dirait Garde, "le derby commence à 21h"... Il commença par le témoignage visuel d'un stade qui se complaît inlassablement dans son passé et s'invente une culture à coups de stéréotypes : un mineur en Nord, les poteaux carrés et la "légeeaaoonde" en Snella (où sont exilés les GA). Le match débuta donc dans un engagement qui annonçait un match de grosse intensité. La première minute, placée sous le signe du "mettre le pied" quitte à le mettre sur la jambe de l'adversaire rassura d'emblée les inquiets de voir l'esprit derby partir dans un écran de fumée façon "beau-jeu". Le match fut intense, très intense, cadenassé et engagé, un derby de froid polaire avec une équipe qui contrôle et une autre qui donne mais qui traque (puis craque). Rien de spécial en première mi-temps, si ce n'est une passe en retrait mal appuyée de Bisevac à Vercoutre qui faillit profiter à Aubameyang et surtout la sortie sur blessure de Grenier, l'homme qui marche sur l'eau et garantit les offrandes, dès la 12ème minute, remplacé par Fofana.

La deuxième mi-temps partait sur le même rythme quand Dabo décida d'innover en prenant un deuxième rouge dans le cadre d'un derby, performance à noter. Et comme l'an dernier à Gerland, l'infériorité numérique s'avéra être le tournant du match. Gourcuff céda sa place à Bastos qui envoya valser la "Ferrari"Ruffier sur coup franc direct plein axe. Dès lors, la résignation et la fatalité étreignirent les tribunes et le match se débrida un peu, sans que les stéphanois ne parviennent vraiment à se créer de véritable occasion (hormis cette frappe de Clerc qui passa de peu à côté). Au cours des arrêts de jeu, Vercoutre sortit le grand jeu sur une balle hors-jeu. Il fallait bien qu'il se réchauffât, je présume.

Fin du match, les joueurs heureux comme des Gones sur la pelouse, mais empêchés par la police de venir nous saluer jusqu'en bas de la tribune (trop près des Magic ?! On rêve...)

Du côté tribunes, c'est une tradition désormais, un nouveau chant en hommage à nos voisins... kitsch, bête et méchants, avec des paroles "explicites". Cette fois sur l'air d'intervilles... l'an dernier c'était sur celui de "je t'aime à l'italienne"... Tout une époque !

Chose promise, chose due, un petit florilège de réactions d'après match et de vidéos...


VERCOUTRE
"C'est une grosse performance de tout le monde. On a fait preuve d'humilité, de solidarité. On peut aller très haut dans ces conditions. On a essayé de développer du jeu. Un gros point positif de gagner ici. On va savourer. Je suis content de ne pas avoir pris de but. Les propos d'avant match étaient maladroits à mon égard. On n'a pas réagi. On a agi", a indiqué le dernier rempart sur le site officiel de son club.


- Jean-Michel Aulas, on vous imagine heureux.
- Oui, c'est une grosse satisfaction. Saint-Etienne était très revanchard, dix-huit fois revanchard.



La vidéo "caméra embarquée" avec l'accent du cru...




La vidéo de JMA parlant après le match :