dimanche 9 janvier 2011

2011

Il faut bien l'avouer, même les années de titres, de faste, de jeu, les années de Juninho, je ne voyais pas la fin de saison arriver autrement qu'avec soulagement. La conjonction de l'été, des jours qui s'allongent et les bêtes à cornes qui vous sollicitent et qui se sont télescopées pendant deux ou trois mois avec la Ligue 1. Et puis la lassitude aussi.
Depuis quelques temps, ce sont les débuts de saison que je vous arriver sans aucun frisson ou entrain. La faute à l'accoutumance des victoires et le changement du statut de chasseur pour celui de chassé. Le club à abattre, voila ce qu'est l'OL depuis quelques saisons. Plus récemment encore, le club à abattre a trouvé régulièrement le moyen de se faire dérouiller par des clubs n'ayant que des valeurs "Ligue-un" à proposer. Du bien en place en veux-tu, de la sueur en voila. Je ne développerai pas sur la normalisation du club depuis 3 ans, le sujet est usé jusqu'à la corde, comme une paire de chaussettes au fond du tiroir que la pénurie et la mauvaise gestion de la logistique lavandière ont rendue indispensable. Je développe, je parle, j'écris, bercé par le cliquetis de velours du Mac, mais je ne perds pas de vue ce dont je voulais vous entretenir : les voeux 2011 ! Funeste période où il convient d'affecter un air concerné, sincère et sérieux pour lancer la vérité première et répétitive du mois de janvier : "et surtout la santé." On peut au choix ajouter un "Hein ? C'est le plus important", histoire de gagner en gravité et en connivence puis de rendre son interlocuteur bien complice de ce flagrant délit récidiviste de banalité. Dauber les voeux n'a rien de très original non plus, convenons-en. L'abstention a du bon certainement, quoi qu'en a dit le prof d'instruction civique.
Pour Puel, c'est pareil, c'est comme les voeux, on a beau faire, il est impossible pour l'heure de faire sans. Alors 2011 part comme déjà deux autres années. Dans la résignation et la malédiction de souhaiter du mal à son prochain (le Glaude). Bref... Bonne année mes genoux puisque l'essentiel, vous savez...
N'oublions pas l'essentiel : hier à Caen, l'OL a gagné 1-0 (en costaud comme continue à dire l'autre) en 32è de la Coupe de France. Une combinaison Makoun - Bastos - Diakhaté, conclue par une Madjer à la Crespo de la part de notre mangeur d'enfant central. Nous irons à Nice dans 15 jours pour le prochain tour. On se régale déjà !

Une composition de Mondrian en illustration, auquel le Centre Pompidou consacre une rétrospective. Du rouge, du bleu, du blanc... Ca remplit les critères.