mercredi 29 décembre 2010

Montpellier

L'ennui avec les photos argentiques, c'est le délai pour en disposer. Je présume que l'attente fait partie du plaisir, mais quand le résultat est décevant, c'est le coup de massue. Je parlais de délai et du risque d'être décalé, voire hors-sujet.
Montpellier, début décembre 2010, je crois, quelques grappes de supporters Lyonnais (jolie présence ce soir-là dans l'Hérault) agrippés à la barrière qui finira par se déformer en fin de match par l'effet catalyseur du but de la victoire de Licha. C'est une photo qu'il est difficile de faire aujourd'hui parce que je pense que les parcages visiteurs ressemblent de moins en moins à cette configuration-là ou alors que les stewards demandent de ne pas "passer la jambe". Et puis les drapeaux ne "passent" pas toujours. Ou alors il n'y a pas toujours autant de monde. Ou peut-être aussi parce que je me déplace moins aujourd'hui que naguère.
Bref, ce soir-là pour contrer le froid, les supporters présents se sont bien réchauffés pendant 90 minutes en chantant et en bougeant, ce qui constitua une excellente surprise. Sur la photo originale, on apercevait un bout du terrain, mais j'ai préféré rogner. J'aime bien cette perspective. Peu importe ce qui se passe sur le pré, on est là pour supporter l'OL.

dimanche 26 décembre 2010

Licha... Montpellier

Une course de Licha à Montpellier sur une action sans but, une action sans occase certainement. Une action de la deuxième mi-temps, celle de l'égalisation montpelliéraine, celle où Licha marque sur le seul tir cadré de l'OL et un centre (de la gauche) de Kolo, dont la merdouille de ballon, rebondit bêtement dans la surface et parvient à notre Licha seul parmi la multitude montpelliéraine passive.
Cette photo, c'est la fin de la première partie de saison 2011 de l'OL... un Licha qui joue à gauche, part dans le dos de son défenseur en attendant un hypothétique ballon de la droite, où c'est généralement Bastos qui a repiqué sur son pied gauche. La grrrande idée du moment de notre Glaude, le genre d'idée qui va être efficace un temps mais pas tant. Ca a marché en première mi-temps à Montpellier et aussi à Marseille. Sacré Licha !
C'est rigolo une photo au grand angle, mais ça peut être vide. Ici, il y a du mouvement, des éléments : la tv, le stadier qui se les gèle depuis des plombes, le point rageur d'un supporter Lyonnais qui se réchauffe, le drapeau BG avec le bonhomme de "Major Accident" le filet des tribunes de Montpellier qu'on avait abattu un soir de titre en 2003 -on pouvait s'y accrocher facilement- et ce soir-là, sept ans après, c'est la barrière en bas de la tribune qui a cédé sur le but de Licha dans les arrêts de jeu alors que la traditionnelle banderole "Puel démission" se mettait en place. Ca fera bien quelques souvenirs pour les années à venir. On se souviendra du froid aussi...

Pour mémoire :Montpellier - OL : 1-2. Doublé de Lisandro

samedi 18 décembre 2010

Spanish Bombs

J'aime Madrid passionnément, j'y vais deux ou trois fois par an, au moins, pour les toros, les restaus, les copains et foule d'autres choses. Voilà pourquoi -peut être- je n'avais guère envie de tomber sur le Real (on dit "El Madrid" plutôt, là-bas). La série en cours face au Real risque de prendre du plomb dans l'aile avec l'arrivée de Mourinho aux manettes merengues. Rappelons donc qu'en 3 matches à Lyon, les blancs ont perdu 3 fois, pris 6 buts sans en marquer un seul et que Lyon a systématiquement obtenu le nul au Bernabeu. Cela semble parfaitement surréaliste, je sais, ca risque de ne pas durer : Lyon fait partie des quelques équipes européennes invaincues face au Real Madrid (il me semble que l'Ajax faisait partie de ce club fermé il y a encore quelques semaines, avant que le Real ne mette les choses au point) mais surtout Lyon était l'équipe comptant le plus de confrontations avec le club madrilène parmi ces rares veinards talentueux. Incroyable vous dis-je ! Il nous reste 2 bons mois pour en profiter, c'est ce que nous nous disions déjà l'an dernier. M'est avis que quelques détails ont changé depuis lors.

Un interlude musical, pour meubler l'attente jusqu'au match.



mercredi 15 décembre 2010

Sorteo

Sorteo, c'est ainsi qu'on appelle le tirage au sort en Espagnol. Celui de lundi, en coupe de France nous a réservé des Caennais mal en point en Ligue 1 mais qui nous avaient battus 3-2 lors de notre catastrophique début de saison. Dans deux jours, nous saurons ce que la fin de l'hiver européen nous réservera.
Au grand bal de la Ligue des Champions, 7 prétendantes : quelques ex, quelques nouvelles ganaches.
- Bayern : vu, revu, rerevu. Juninho et Govou partis, Puel est toujours là. Tout est dit.
- Barcelone : pareil (deux matches nuls et quatre défaites)
- Real Madrid : pareil mais avec plus de bonheur (invaincus !)
- Manchester : 2 confrontations, autant de mauvais souvenirs. Notamment l'élimination de 2008, maillot fluo et Kader Keita, le début de la dépression européenne.
- Tottenham : Le souvenir lointain de la défaite 4-3 à White Hart Lane, les arrêts de Chauveau, les commentaires approximatifs de la radio d'alors. Victoire 1-0 et but de Di Nallo à l'aller. Un faux bon tirage certainement.
- Chelsea : notre Arlésienne, des années à s'éviter et Dieu sait qu'il y en a des filles dont on est pas passé loin des années durant. Comment cela se finit-il généralement ? En l'occurrence, certainement dans un pub et un club Londonien à fêter on ne sait pas trop quoi.
- Shaktar Donetsk : L'Ukraine en mars... à une éternité orientale de Kiev. Métropole russophone de taille comparable à Lyon. On ne connait pas, on s'est arrêté au Dinamo Kiev. Le souvenir que l'Europe c'est aussi l'exotisme ! Une certaine idée de l'exotisme pour le moins.
Dans les conditions actuelles, on ne jurerait pas qu'on survivrait à beaucoup de ces traquenards plus ou moins inconnus.

En partance pour Lisbonne pour une humiliation, une photo matinale à St Exupéry. Ya du grain, je sais !

jeudi 4 novembre 2010

Benfica - OL

Que dire que nous n'ayons pas déjà écrit à propos de l'OL ? L'histoire dure et se répète. L'OL a commencé récemment à prendre des valises en Ligue des Champions, des 3-0 avec Perrin, des 5-2 ou 0-3 avec Puel... Voilà pour le neuf. Car si à la 95è, le tableau d'affichage a affiché 4-3, l'OL a bien pris 4-0 en une heure de jeu. Une humiliation, une vraie.

Benfica était venu à Gerland pour jouer au foot et éventuellement mettre des coups. Résultat : 2-0 sans un tir cadré de leur part et une naïveté plutôt surprenante pour pareille institution Portugaise et européenne, constellée de demies-stars sur la pente descendante : Aimar, Saviola, notamment. Au terme de la 4è journée de Ligue des Champions, le constat de la naïveté reste bel et bien d'actualité. Accoudé à la barrière du Stadio da Luz, je priais depuis déjà quelques longues minutes pour qu'à 0-3 nous finissions par marquer un but à même de nous donner l'avantage en cas d'égalité en fin de parcours. Gourcuff, d'un corner rentrant finit par ouvrir le compteur "frappes cadrées" de l'OL autour de l'heure de jeu. Sur le contre, Benfica humiliait l'OL et Lloris contemplait la parabole décrite par le ballon qui, au terme d'un lob finissait dans les buts. La honte. Mais Benfica, qui devait alors halluciner autant que l'OL au match aller sur la faiblesse de son adversaire laissa filer la dernière demie-heure, la tête au match face à Porto dimanche, certainement. Aussi incroyable qu'improbable, l'OL réduisit le score par Gourcuff, Gomis et Lovren au bout des arrêts de jeu, avec la complicité Benfiquiste : dans les arrêts de jeu, à 4-2, Benfica n'essayait pas de reprendre l'avantage "particulier" mais de préserver le score... Incroyable ! Bonne entrée de Lacazette, Makoun fit oublier sans peine un Pjanic toujours aussi peu concerné (c'est dire !), Gomis marqua et se fit manger en vitesse sur des ballons en profondeur. En Israël, Schalke 04 ne parvenait pas à battre l'Hapoël Tel Aviv. Il "suffit" désormais de faire nul à Gelsenkirchen ou de battre Tel Aviv à Gerland en clôture de phase de poule pour se qualifier pour les huitièmes. Mon pronostic initial de groupe vicieux et piégeux s'avère parfaitement faux puisque si l'OL ne passe pas, ce sera bel et bien parce qu'il l'aura fait exprès !
Benfica avait le profil idéal de la victime de l'OL mid-2000s. L'OL de Puel a ramassé une tôle là-bas, incompétence technique chronique, équipe décimée, volonté intermittente. On n'ose imaginer ce qu'il adviendrait de pareille équipe face à un vrai ténor européen.

Pour mémoire : Benfica - OL, le 2 novembre (jour des morts) 4-3 : Gourcuff, Gomis, Lovren.

Photo : Un graffiti (étonnamment rare à Lisbonne) à la gloire des Aigles. Station de métro Marques de Pombal et puis quelques notes d'un Fado plutôt joyeux : Maria Lisboa d'Amalia Rodrigues.

Découvrez la playlist Portugal avec Amália Rodrigues

dimanche 3 octobre 2010

Nancy - OL : 2-3

Je n'ai pas grand chose à dire, ni de souvenir à proposer. La deuxième victoire de l'OL cette saison en championnat et première à l'extérieur a été conforme à la première, acquise face à Brest à Gerland. En sortant, on n'avait guère plus le moral qu'après une défaite. Les enseignements et les augures n'ont rien de très positif à offrir.
Bilan comptable au crépuscule de cette 8è journée : l'OL compte 8 points : une moyenne de relégable, un jeu de relégable et des stats du même acabit : 4è pire défense de Ligue 1 (derrière les 3 actuels derniers), 2è pire attaque de Ligue 1 derrière Arles-Avignon (Ligue 1 ?!!), à égalité avec 6 autres équipes, certes. 7 buts ! Nous sommes toujours loin derrière l'ASSE, chose qui n'est pas arrivée depuis plus de 16 ou 17 ans (sauf erreur). Voilà une "première" de plus à ajouter à Puel. Comptable toujours... Nancy abordait la rencontre avec 0 but et point pris à la maison depuis le début de saison.

Comment aborder un déplacement à Nancy en début d'automne quand l'OL pousse au désespoir ? La face culinaire de la situation me semble une bonne inspiration. Arrivés en début d'après-midi, nous fûmes consoler par avance notre déception escomptée dans une brasserie du centre : "Au P'tit Cuny", où les spécialités lorraines et alsaciennes sont à l'honneur. On y trouve en un plat de quoi survivre à des matches disputés par températures négatives (expérience réalisée en décembre 2007) et justifier par ce bonheur facile le voyage et le temps passé sur place.

Repus et rassérénés, nous avons assisté à un match sans queue ni tête, comme souvent, notamment en deuxième mi-temps, où les Nancéiens semblaient se balader dans les airs de notre surface de réparation. Combien l'ASNL eut-elle d'occasions ? pas loin de 10 ou 12, certaines soldées par des ratés grand-guignolesques (Ferret en début de 2è MT...)
Beaucoup plus facile de compter pour l'OL : 2 occasions et 3 buts, ce qui constitue un véritable exploit. Le troisième but n'est même pas une occasion, mais un gros raté de Bracigliano. Nancy méritait-il de l'emporter ? Probablement pas, vu le déchet technique dans les derniers gestes et mon refus obtus de considérer le hasard comme une explication possible d'un score de football, la plupart du temps. Paradoxalement, dans une partie aussi pauvre offensivement côté Lyonnais, on retiendra quelques gestes de Pied, la prestation honorable de Gourcuff, le premier but de Lisandro, le doublé de Briand et sa passe décisive, étrange.
Milieu de terrain à l'agonie en deuxième mi-temps, laissant filer les Nancéiens de toutes parts, surtout du côté de Gassama, qui afflige saison après saison et match après match. Comme lors de je ne sais quel match à Gerland cette saison, il fut remplacé avant la fin du match, ce qui montre bien l'étendue de la catastrophe. Remplacé par... Makoun qui vint prendre le poste de Gonalons qui lui, s'en fut faire la pige à la place de Gassama. Une merveille. Gassama - Makoun : tomber de Charybde en Scylla.
La victoire après avoir vu l'ASNL remonter à 2-2 fut parfaitement surprenante, mais tout fut insuffisant ou insatisfaisant. Comment considérer que Puel puisse s'offrir du répit après pareil gribouillis de foot ? Son sort serait scellé malgré tout. Je l'espère de tout coeur. 2 semaines pour souffler à présent.

Pour mémoire : ASNL 2 - 3 OL (Lisandro + 2 x Briand)

vendredi 1 octobre 2010

It seems so long ago - Nancy

Un an et demi que je n'ai rien écrit ici, février 2009, soit au bout de 6 mois de Puel. 6 mois seulement. J'avais déjà l'impression de me répéter alors j'ai arrêté d'écrire. Aujourd'hui Puel va dégager, ou demain. Mais ses jours sont comptés, c'est sûr.
Au bal des "premières" qu'il a inauguré dès son premier match (première défaite en trophée des champions), il nous a pour l'instant évité celle de la non qualif' en Ligue des Champions ou l'élimination au tour préliminaire. La semaine dernière, il a inauguré la défaite dans le derby dont nous avaient préservés tour à tour Stephan, Lacombe, Santini, Le Guen, Houllier et même Perrin pendant 16 ans et 5 mois.
Perrin était déjà un gros coup de frein, Puel une marche arrière, une vraie avec le moteur qui ronfle et l'embrayage à l'agonie. Ses statistiques en championnat quand rôde la Ligue des Champions sont calamiteuses, son incapacité à gérer ou utiliser le talent criante, voire criarde. Demandez à Juninho ou Lisandro. 2 années à s'emmerder et déprimer à Gerland. Mais enfin, il semble que le public se réveille et qu'on ne va pas tarder à avoir sa peau, celle de son absence de burnes. Qu'on se rassure, il partira lesté d'un bon chèque, le "Wenger des années futures" pour rappeler la formule (et la responsabilité) de JMA.
Demain, l'OL va certainement payer ses efforts et la récupération incomplète du match de Tel Aviv, demain l'OL risque de perdre à Nancy et plonger un peu plus les stats de Puel dans la vase abyssale où déjà elles se vautrent. Demain, nous partirons à Nancy en refusant cette prophétie, en refusant de troquer ce pantin contre une défaite de plus et avec un peu d'espoir puisque je pense que son sort est scellé. Cela fait bien longtemps qu'on ne bouge guère plus en championnat, mais pourquoi pas finalement?
Les défaites trempées de sueur, les malédictions, le romantisme à la con de "beautiful loser" dans un sport où l'on se veut vainqueur, les tendances suicidaires et les valeurs stéphanoises à la con en général, ces quelques haillons dont on pourrait aujourd'hui parer cette mariée que Puel a consciencieusement dépouillée en deux ans, je les refuse en bloc. Et Glaude, je le conchie : qu'il torche sa face souillée avec la liasse de billets crasseux et froissés qu'on lui jettera à la gueule !

Une video dépressive mais à propos. Une belle chanson malgré tout.