vendredi 29 août 2008

Chapi-Chapo 4

C'etait pourtant pas compliqué... il fallait éviter le Zenith dans le 3 ainsi que l'Atletico et la Fiorentina dans le 4 ; après avoir passé sans encombre la porte 3, paf on a enfourché sur la 4 ! Et plutôt que de glisser dans le bizarre Biélorusse, nous voici face au concret florentin. Pour les amateurs d'Italie, on ne peut que se réjouir de varier un peu les plaisirs. Cela devrait être l'occase de visiter après Milan, Rome et Bologne un 4è stade italien en quelques années (6 déplacements là bas depuis 1995 et la Lazio) et d'aller goûter à la douceur de vivre Toscane et tâter de la fournaise d'Artemio Franchi. N'étant pas un aficionado perdido de la condition du mouvement ultra' en Italie, ce sera l'occasion de voir où celui-ci se trouve après quelques années troubles, de violence et de répression.

Ce sera ma première fois à Franchi, il est temps ! J'avais vu jouer une superbe Fiorentina en finale retour de Coppa d'Italia 1996 à Bergamo contre l'Atalanta. La Viola l'avait emporté 2-0, emmenée alors par Batigol, Rui Costa et Toldo au top de leurs carrière. Ce qui m'avait le plus impressionné, ce fut le spectacle ultra' et pyrotechnique du parcage Florentin. Débarqués à deux fois plus que le nombre prévu, les supporters Viola avaient commencé par affronter la police pendant 1 heure pour rentrer dans le parcage sans billet : mâts de drapeaux contre crosses de fusil, je promets que je ne plaisante pas. Ensuite une grande démo de 14 juillet pyrotechnique dans la moitié de curva, chants puissants, charges contre l'autre moitié du virage bergamasque, pillage d'une loge de concierge avec lancer de tout un tas d'objets hétéroclites : pelle à neige, carreaux de faience, vélo, etc... J'hallucinais complètement !

Après cela, je suivais avec attention le parcours viola en championnat... mais je n'ai pas revu jouer la Fio.

Pour finir, LE tifo florentin le plus connu, celui que tout le monde a imité. Fio - Juve 90-91.


(ça y est, j'ai mes billets d'avion pour Florence !)


Programme Ligue des Champions

Si le temps m'est accordé, je dispenserai plus tard le sel de mes pensées sur ce merveilleux tirage au sort et je sais que vous êtes nombreux à l'attendre et impatiemment qui plus est !
Vous avez vraiment pas de goût !! :-)

En attendant... le programme !

22:50 28Aug2008 Soccer-Champions League Groups E-H fixtures
MONACO, Aug 28 (Reuters) - Champions League group stage
fixtures drawn on Thursday:
GROUP F
September 17
Steaua Bucharest - Bayern Munich
Olympique Lyon - Fiorentina

September 30
Fiorentina - Steaua Bucharest
Bayern Munich - Olympique Lyon

October 21
Bayern Munich - Fiorentina
Steaua Bucharest - Olympique Lyon

November 5
Fiorentina - Bayern Munich
Olympique Lyon - Steaua Bucharest

November 25
Bayern Munich - Steaua Bucharest
Fiorentina - Olympique Lyon

December 10
Steaua Bucharest - Fiorentina
Olympique Lyon - Bayern Munich

jeudi 28 août 2008

Odd...

That's odd...

Hier Oddo devait signer et venir toucher ses 2 et quelques millions d'euros nets par an sous le maillot Lyonnais, aujourd'hui il part au Bayern Munich... soit !

Lu dans "Le Torchon" :
Camouflet pour Lyon ! Alors que Massimo Oddo devait venir mercredi soir à Lyon pour y passer sa visite médicale et signer son contrat, le joueur s'est engagé jeudi midi avec le Bayern Munich. Le joueur de 32 ans est prêté pour une saison avec option d'achat. Champion du monde 2006, le latéral droit retrouvera en Bavière son compatriote Luca Toni. Lyon va désormais devoir trouver un plan de secours pour recruter un latéral droit capable de remplacer François Clerc, blessé pour de longs mois.

Moi qui croyais que Gamassa faisait l'affaire côté droit...

Tirage au sort : 18h

Dans la panoplie des émotions "collatérales" offertes au supporter de foot, celle que j'affectionne particulièrement est l'attente du tirage au sort de la Ligue des Champions, bien plus que le marché des transferts (qui me gave en fait) par exemple. On a beau avoir la chance d'avoir une équipe plutôt en forme depuis une dizaine d'année, les déplacements récurrents en France finissent parfois par lasser... quand on a vu 10 fois Bollaert, franchement, les matches en hiver un dimanche soir dans un froid de gueux et avec passage préalable par leur enclos à bus visiteurs qui ressemble à un camp de concentration + la fouille presqu'intégrale, tend à modérer l'enthousiasme des plus combatifs. La question ne se pose a priori pas cet année pour Bollaert, il est vrai.
La Ligue des Champions, la Coupe d'Europe en général restent des terrains de découverte où l'ultra blasé retrouve son âme d'enfant et sa passion du voyage. Le passage de l'OL dans le chapeau 1 (devant l'Inter et le Real qui plus est) constitue un évènement un rien paradoxal puisque les deux saisons passées ont marqué un repli de notre club en Coupe d'Europe, mais la base de calcul incluant les 5 dernières saisons récompense la régularité Lyonnaise dans l'antichambre des grands clubs (3 fois dans les 8 meilleurs, 2 fois dans les seize, si on ne prend en compte que la LdC). Cette année donc, avec le passage du chapeau 2 (dans lequel nous devions trainer depuis pas mal de temps) au chapeau 1 change la donne... Les saisons précédentes, la contemplation du chapeau 1 prenait des parfums de nostalgie plus sûrement que des exaltations de découverte. A part Liverpool et Chelski, nous avons rencontré toutes les équipes du chapeau 1...

Passons donc au chapeau 2, que l'on connait pas mal non plus, mine de rien : nous avons déja eu l'opportunité de visiter les stades du PSV (beurk), de la Roma (ouch !), de Porto, du Werder et déja affronté le Bayern deux fois, mais celui-ci a entretemps troqué son vieux OlympiaStadion ouvert à tous les vents contre une Allianz Arena à l'architecture pneumatique plus affriolante pour le supporter de foot qui n'aime pas les pistes d'athlétisme. En 2004, nous étions passés devant en J9 sur le chemin de Prague, lors d'une halte un peu décevante à la Fête de la Bière (les véhicules ralentissant aux abords du stade pour le regarder provoquaient un embouteillage !). Restent donc à découvrir le pueblo levantin de Villareal pour lequel je n'avais pas fait de détour en 2000 lors de notre périple à Mestalla, le stade du Sporting Portugal pour une revanche de la demie-finale de C2 1964 (Saudade, fado et Lisboa), et le nouveau stade Olympique (ex-Communale) de la Vecchia Puttana Turinoise qu'il faudra bien aller visiter un jour !!

Chapeau 3 : Exit Bordeaux et Marseille qu'on ne connaît que trop bien et que nous ne pouvons pas affronter. Nous connaissons déja les stades du Chihuahua Bucarest, du Celtic et de Fenerbahce (que de souvenirs pittoresques aux marches de l'Europe), je m'abstiendrais volontiers de chopper les deux premiers. Restent donc le Pana (qui remplace d'une certaine façon l'Olympiakos et je n'ai jamais mis les pieds en Grece), le FC Bâle et ses méchants supporters (tu parles d'un dépaysement !) ainsi que le brillant Zenith St Petersbourg avec son Arshavin, son Musée de l'Ermitage, sa Coupe de l'UEFA sous le bras et les difficultés à avoir un visa !

Chapeau 4 : Mis à part Kiev où je n'avais de toutes façons pas pu me rendre, rien que de l'inédit, de l'étrange, du lointain, voire du bizarre !
Donetsk : 2 clubs au noms mignons : Metalurg et Chaktor... le second joue la Ligue des Champions et le bled se situe à 800 bornes à l'est de Kiev, oui, c'est loin !
Fiorentina : la Viola est un club mythique avec un public qui vaut le coup d'oeil. La Toscane, les charmes de la cité du Calcio Storico, le Musée des Offices, le stade Artemio Franchi. La Viola qui a réussi à grimper 4 échelons en 3 ans (!) il y a peu et qui revient petit à petit dans le gotha italien sans beaucoup de points UEFA... un club sportivement à éviter.
Atletico Madrid : malgré une passion sincère pour l'Espagne et Madrid en particulier, malgré le fait que je commence à bien connaître la ville et que Vicente Calderon constitue une alternative intéressante à l'ambiance policée de Bernabeu, j'aimerais bien éviter aussi les "matelassiers" qui viennent d'atomiser Schalke. Encore une équipe qui revient de loin, mais avec un gros effectif (Aguero... Coupet !)
Kiev : un grand stade vide... déja joué mais apres tout...
Cluj : les correspondants roumains de nos voisins les verts, il parait que la ville est universitaire et ne manque pas d'intérêt. C'est loin de Bucarest (tant mieux), ca ressemble déja à l'Europe porfonde, vers la Hongrie, etc...
Borisov : Le club dont je n'avais pas entendu parler, sur la Berezina... plus exotique, à part le Khamchatka et les Iles Marquises, je ne vois pas :-) Un voyage potentiel dans la dernière république stalinienne d'Europe. Oh Yeah ! Ils ont sorti Anderlecht -chef d'oeuvre en péril- au deuxième tour préliminaire. 1.5 mios euros de budget. BATE (le nom du club) lui vient de l'usine automobile de la ville. (merci LeTorchon)
Anorthosis Famagouste : Chypre, l'histoire, le soleil et la mer et parait-il aussi Cédric Bardon qui a échoué dans ce port Chypriote après 2 saisons à Sofia. Ils viennent de sortir un autre port fameux de la mer Egee : le Pirée et l'Olympiakos.
Enfin Aalborg, Danemark, ce qui ne m'inspire guère qu'une évocation de la Carlsberg : c'est mince ! Etant donné que je ne crois pas un instant qu'en allant là-bas, je serais en mesure de chopper des blondasses fortement lochées, je me contente de me réjouir qu'ils aient sorti Kaunas... les Kaunas et le foot font rarement bon ménage.
A voir vers 18h...

Borisov, Belarus

Le stade du BATE Borisov...
Un club du Chapeau 4 sur lequel on peut tomber, c'est au Nord-Est de Minsk en Biélorussie, près d'une rivière nommée... Berezina !


Agrandir le plan

mardi 12 août 2008

Changement clinquant en EDF

L'Euro et la Coupe du Monde marquent toujours des fins de cycle pour certaines générations de joueurs en équipe nationale. Sortir par la grande porte, sous les projecteurs a plus de classe que de se retirer après un match éliminatoire disputé en novembre en Géorgie, c'est comme ca. Il est difficile de dire que les bleus partis à la retraite après l'Euro auront fait beaucoup mieux que la deuxième solution. Peu importe.
Pareil à Lama qui fut poussé dehors sans annoncer quoi que ce soit, c'est au tour de Coupet de faire les frais du changement de générations. Après que notre ex-gardien peroxydée se fut tâté longtemps pour savoir s'il envisageait de continuer jusqu'en 2010 (cf cet hiver je crois), Domenech a répondu pour lui.
Pourquoi pas ?


Mais la vraie question qui m'étreint est : "pourquoi nous coller Mandanda à la place ?" Le jeune gardien de l'OM ne manque certainement pas de talent, mais ne m'a pour l'instant pas plus convaincu qu'un Porato à l'époque où celui-ci s'était retrouvé sélectionné en équipe nationale (je préfère le terme générique à celui "d'Equipe de France"qui sonne so cheap pour moi, allez comprendre pourquoi...). Porato en équipe nationale. Rendez-vous compte !! Avec le recul, ca fait peur, n'est-ce pas ?! Là, Mandanda vient d'en prendre 4 à Rennes... miam !

Coupet a quitté l'OL un peu comme il y est arrivé... vite et de façon un peu inattendue.


Rappel des faits : L'année 1996 vivait ses derniers feux et l'OL clôturait une année civile assez pénible par la réception du FCN, avec Landreau notamment. Au terme d'un match assorti à la saison et au glauque d'un vendredi soir de décembre, l'OL prit un but dans les dernières minutes et perdit 1-0 à domicile après avoir dominé copieusement la partie. Nantes nous portait un peu la poisse, la vraie, de celle qui colle aux doigts, puisqu'en août, lors du match aller, l'OL avait mené 2 fois et avait vu les Canaris revenir à chaque fois au score en fin de mi-temps : N'Doram par deux fois je crois. Il est vrai que prendre un but de Deplace avait de quoi susciter révolte ! L'OL avait perdu alors un Maurice usé par trois grosses saisons au cours desquelles le club semblait reposer sur ses épaules : rupture du tendon d'Achille... 6 mois à l'infirmerie et début des pépins physique du "Tintin Flingueur".

Bref, le FCN venait de faire regretter à tout un stade bancal (Virage Nord d'ores et déja fermé pour la rénovation pré-Coupe du Monde) de s'être aventuré dans le froid de décembre et dans les vestiaires, une altercation opposa Olmeta à Sassus au sujet d'une jeune fille, mannequin en lingerie. Bilan : Un Jean-Luc Sassus à l'hosto avec un oeil très amoché et un feuilleton de quelques jours qui anima la trêve hivernale du côté de Tola Vologe. L'histoire, d'un glamour de camping à Valras-Plage, s'était soldée par un départ du bouillant Corse à l'Espanyol de Barcelone, de son rival à St Etienne et par l'arrivée du jeune gardien de St-E (alors en D2) à l'OL : Gregory Coupet.
Accueilli "froidement" par les supporters ("Pas d'chien vert à l'OL !"), celui-ci remplit son office de façon correcte, s'affirmant au fil des années comme l'un des meilleurs gardiens français, grâce notamment à l'arrivée de Bats en tant qu'entraîneur de gardiens. Pour ma part, je me souviens d'un changement de "dimension" en 2000 avec quelques matches bien négociés, comme la défaite malencontreuse à Valencia au Mestalla au cours de laquelle il avait sorti un péno. Je me trompe peut-être d'ailleurs sur cette montée en puissance.

Sa longue carrière Lyonnaise fut marquée par le sceau de l'exemplarité (c'est moche comme mot !) qu'il semble avoir mis en scène tellement cela devint caricatural. Devenant l'un des piliers du vestiaire Lyonnais, il n'hésitait alors pas à dispenser sa philosophie pleine de bon sens ("Avec mes premiers salaires, je me suis acheté un appartement, aujourd'hui, les jeunes achètent une Porsche" ou un truc du genre) quoiqu'un peu planplan. Tout au long de sa carrière, il se fit remarquer par sa gnac et sa rage de vaincre, se donnant toujours les moyens de ses ambitions, l'équipe alignant Violeau, Carteron, Laville et lui était empreinte de cette volonté qui fit quelques résultats intéressants en coupe de l'UEFA (1999 notamment). En 2001, sa mésentente avec Dhorasoo contribua au départ de celui-ci à Bordeaux d'où il revint métamorphosé pour distiller le jeu le plus cristallin de toute sa carrière entre 2002 et 2004 et un départ au Milan AC.
Côté souvenirs, Coupet restera longtemps sur les bobines d'insolites pour ses arrêts acrobatiques au Camp Nou en 2001, lorsque lobé par Cacapa, il mit de la tête le ballon sur sa transversale, puis détourna la tête à bout portant de Rivaldo avant de réussir un nouvel arrêt sur le corner qui suivit ! A l'automne 2005, un match parfait de sa part à Nantes permit à l'OL de l'emporter sur une tête de Fred : 1-0 (un juste retour des choses par rapport au match de 96 :-) !)



Coupet, l'air de rien avec sa tête de gendre idéal, son sourire impeccable, ses permanentes jamais cra-cra et sa façon de saluer les supporters à chaque match à domicile bien après les autres mais pour les 4 tribunes façonna une image de garçon irréprochable et finit par devenir gardien de l'EdF (je serais bien en peine de vous en parler, je regarde peu les bleus) et l'égérie de la Halle aux Chaussures. Ses blessures cocasses (quel joli mot !) en montant une étagère ou en se prenant les pieds dans le filet vinrent toutefois rappeler aux plus jeunes que dans sa jeunesse, le natif du Puy avait tâté du cuir dans des endroits inavouables.

En 2007, une blessure l'éloigna des terrains au moment où aurait dû se célébrer le dixième anniversaire de sa présence au club.


Lors du dernier match, face à Toulouse, les BG lui rendirent un hommage appuyé et mérité.
Puisse Lloris à présent marcher dans ses pas et suivre son exemple.


lundi 11 août 2008

Lyon au mois d'août

Lyon au mois d'août a de drôles d'allures... les troquets qui promettent des terrasses ombragées pour jouer aux boules affichent des volets clos qui semblent trahir le désir passager d'aller y prendre un verre avec des amis (qui de toutes façons ne sont pas là), profiter des beaux jours en essayant de ne pas trop prêter attention aux jours qui déclinent déjà sérieusement et au compte à rebours de la rentrée qui a commencé. Août est un mois étrange à passer dans une ville comme Lyon, il est empreint de résignation, d'attente et de passivité. C'est un mois qu'on subit dans pareils lieux puisque personne n'est là pour partager quoi que ce soit avec vous et que les projets et les espoirs formulés à la lumière crue du printemps se sont noyés dans le tintamarre de juin et juillet. En août, m'étreint toujours l'impression d'une chance qui serait passée, d'un "trop tard" pas plus violent qu'un haussement d'épaules. On est seul en août. Déjà, au lycée, on s'y rendait compte qu'on n'avait pas embrassé celle pour laquelle on s'était persuadé que les mois de mai et de juin seraient les plus propices pour tisser des liens au bord d'une piscine en soirée, au détour d'une glace sur un quai. Qui sait si elle, a l'impression de perdre son temps en ce moment ?

En août, même Bernachon n'est plus, on ne distingue en devanture, à travers les alvéoles de la grille, qui vous rappelle depuis déja plusieurs dizaines de mètres le congé annuel, que deux panneaux en argent sortis d'un palace de Normandie, d'un univers de Proust, des espèces d'ostensoirs qui précisent la date de la réouverture de l'établissement et remplacent les traditionnels "Présidents" avec leur choucroute maltaise de chocolat qui ne m'ont jamais fait envie : impression aussi indigeste qu'une image de politique française des années 70. "Les jours ne sont beaux que par leur lendemain" nous est il enseigné dans "La Gloire de mon Père" : Août et ses privations, août ou l'annonce de septembre...
Le championnat a repris samedi pour le commun des mortels, ceux qui pensent qu'à "chasser le Lyon", comme dit Le Torchon. Pour nous, il n'a repris qu'hier avec un match contre Toulouse. Quelle drôle d'idée pour les gens du Sud de venir à Lyon pour jouer un match en août. L'idée me semble complètement saugrenue et c'est sans doute idiot de ma part.
Le premier match de la saison reste en ce qui me concerne presqu'une tradition, je l'ai raté l'an dernier et je m'en voulais. C'est étrange de commencer et de finir face à la même équipe, mais je trouve que c'est l'une des rares bonnes idées de la première division. De celles qu'on pourrait nous envier à l'étranger. C'est parfaitement anecdotique et en cela symptômatique de ce qu'est la L1.
Il fut un temps où l'OL ne gagnait jamais le premier match de la saison, cela constituait un genre de tradition que les journalistes aimaient qualifier de malédiction, surtout quand Guingamp égalisait dans les dernières secondes comme en 2002. Depuis 2004, on gagne systématiquement je crois ce premier match. En 2003, pour clore la série, Makoun avait permis à Lille de battre l'OL en marquant le seul but du match à Grimonprez-Joris (certainement une dernière pour l'OL là bas aussi), hier il a ouvert le score pour l'OL et Lyon a "déroulé" contre une faiblissime équipe de Toulouse.
Les points pris aujourd'hui auront beau peser aussi lourd dans le décompte final que ceux de mai, on a encore l'impression que tout cela est virtuel. C'est en tout cas mon point de vue, comme si, persuadé du potentiel de l'OL, il ne semblait pas si urgent de débuter la course sur les chapeaux de roues. On a l'habitude depuis 10 ans d'attendre le mois d'août pour récupérer une pointure. Cette saison, ce seront des pointures latérales pour épauler les côtés de la défense qui a déja commencé à beaucoup morfler : hier Clerc en a pris pour 6 mois en se massacrant un ligament seul et proprement, Mensah sur le flanc, Cris en soins préventifs. Que quelqu'un se dévoue pour gravir Fourvière et déposer quelques cierges pour ceux qui restent. Toujours être prévenant pour ceux qui restent... surtout en août.
Les matches d'août sont paradoxalement frustrants (une frustration d'impatience qui contraste avec celle des regrets que j'évoquais précédemment) parce qu'il est difficile d'en tirer des enseignements pour la suite des évènements, quelques indications tout au plus. Pour autant, il n'est pas interdit de prendre plaisir à aller au stade, bien au contraire, ce re-commencement a quelque chose d'enfantin, un plaisir sans trop d'arrière pensée : trouver enfin un endroit vivant à Lyon, aller au stade sans la précaution d'un pull pour la fin de soirée, parler des vacances, tirer les premiers plans sur la comète de la saison et voir des gens bronzés. Hier soir, au Virage Sud, les stadiers semblaient plus nombreux à cause du maillot "gilet de sécurité" qu'on nous destine pour la Coupe d'Europe et que certains se sont empressés d'acquérir. Le groupe paraissait vraiment famélique : vacances et interdictions de stade administratives ont fait un sacré ménage dans les rangs ! Ambiance d'août, enthousiasme certain et chants en rodage : j'avais l'impression d'en avoir oublié les deux tiers, pas moins ! Un match en roue libre, pas de tension... victoire sans avoir le temps d'entrevoir un doute (Makoun /Benzema / Benzema).

Et puis, passé minuit, Gerland a repris son calme impérial du mois d'Auguste.

jeudi 7 août 2008

"La marge de Lyon se réduit"- Puel

Alors que Jean-Claude Trichet dispensait la sainte parole sur les taux d'intérêts de la zone Euro, mon Reuters m'a affiché entre deux déclarations du boss de la BCE, une interview de Claude Puel, dans laquelle il dit plus ou moins la même chose que moi ce matin même. Puel lit Lyonzinho... étonnant, non ?
Non... pas tant que ça, voyons !

14:31 07Aug2008 RTRS-INTERVIEW Football/L1 - La marge de Lyon se réduit, dit Puel

par Edward Jay LYON, 7 août (Reuters) - Claude Puel, le nouvel entraîneur de Lyon, estime que le septuple champion de France en titre "n'a plus la même marge qu'avant" sur ses concurrents. Dans un entretien à Reuters, il livre ses impressions à quelques jours de l'ouverture de la saison de Ligue 1. Lyon reçoit Toulouse dimanche à 21h00 pour son premier match de la saison.
Reuters: Après la défaite à Bordeaux et la perte du Trophée des Champions, quel a été l'axe de travail de cette semaine ?
Claude Puel: Travailler pour progresser. C'est notamment le cas pour les internationaux qui n'ont eu que 17 jours d'entraînement après leur retour différé à la suite de l'Euro. La perte du Trophée, c'est frustrant puisque nous menions dans la série de tirs au but. Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé que c'était un match costaud pour une première sortie officielle. Il faut rester objectif par rapport au contenu, en sachant qu'il nous manque du potentiel physique. Cela se ressent sur le nombre, trop élevé, de duels perdus et le déchet technique. Nous n'en sommes qu'aux balbutiements.
Reuters: C'est pour cela que vous avez dirigé des séances très intenses ?
C.P.: Il y a beaucoup de travail à faire car l'objectif, c'est d'afficher un vrai collectif, avec plus de liant dans le jeu, plus de solutions au porteur de ballon et plus de maîtrise en général. Il faut être irréprochable collectivement parlant pour se doter d'une palette de solutions qui nous permettent de gagner dans tous les cas de figure: face à une équipe recroquevillée, une autre qui joue les contres, une autre qui presse haut... Il faut avoir cet âme, qui se forge dans la sueur, faite d'ambition collective, de volonté de ne rien lâcher. Mais on ne monte pas un collectif en quelques jours.
"CE N'EST PLUS LYON ET LES AUTRES MAIS LYON AVEC LES AUTRES"
Reuters: D'autant qu'on sent la concurrence armée cette saison ?
C.P.: C'est ce que je répète. Lyon n'a plus la marge d'avance conséquente qu'il avait avant. Il n'y a plus "Lyon et les autres" mais "Lyon avec les autres". Les prétendants veulent mettre fin au règne de Lyon. Il faut se mettre dans la tête que le championnat va être plus disputé.
Reuters: Cela change-t-il votre approche des matches ?
C.P.: Il y a quatre ou cinq prétendants au titre et Lyon en fait partie. C'est une nouvelle donnée par rapport aux saisons précédentes. Et elle est importante. Cela va demander plus de remise en question. C'est un challenge encore plus motivant car l'adversité est bien présente. Quand on est compétiteur et qu'on sait que c'est indécis, on a encore plus envie d'aller chercher la victoire. Reuters: Il y a une réunion en début de semaine avec le corps arbitral. Qu'en avez-vous pensé ?
C.P.: C'est toujours bien d'avoir des échanges avec les acteurs de ce championnat. Il n'y a pas de caste "joueurs", "entraîneurs" et "arbitres". C'est une bonne initative qui doit se répéter toutes les années.
Reuters: On vous voit beaucoup vous impliquer dans les entraînements. Vous participez beaucoup. C'est important ?
C.P.: Cela me permet de me maintenir en forme. Cela me permet aussi de vivre de l'intérieur ce que les joueurs peuvent ressentir dans les efforts, de surveiller le travail de Robert (Duverne, le préparateur physique). Non, je rigole... J'ai toujours participé et tant que je suis capable de répondre physiquement et que cela ne perturbe pas le comportement des joueurs, je le ferai. Reuters: Est-ce aussi une manière de gagner le respect des joueurs ?
C.P.: Non, je n'ai pas besoin de cela. Le respect, cela se gagne au quotidien. Les joueurs doivent avoir du respect entre eux et envers le staff. Le respect, c'est une attitude.
/JAY/CD (édité par Clément Dossin) ((Service Sports. Tel 01 49 49 53 70; paris.sport@reuters.com; Reuters Messaging: clement.dossin.reuters.com@reuters.net))

Reveillère parle de Puel et Perrin

Déja Cris l'autre jour avait mis en avant la façon de travailler de Puel en révélant tout le bien qu'il en pensait. Un retour à des règles plus strictes, à un état d'esprit conquérant et une mobilisation de tout le groupe autour d'un objectif donné. Aujourd'hui, c'est Réveillère, d'ordinaire discret qui compare les méthodes de travail de Puel et Perrin. Si l'OL s'en est sorti lors des dernières saisons grâce à la qualité de son effectif, l'envie semblait légèrement émoussée. Il semble que ces qualités de volont, de travail et d'abnégation sont de retour avec Puel. Apparemment, ca ne moufte pas dans le vestiaire, Puel ne donnant pas l'impression d'apprécier beaucoup les histoires d'égo, de diva et de clans.
J'aime l'idée que l'OL ne se laisse pas aller à une décadence concevable (pas légitime, attention !) du fait de l'abondance de titres et de la marge vis à vis des autres équipes de Ligue1. Cette saison, Marseille (avec Gerets, LA recrue de l'an dernier) et Bordeaux (peut être) semblent en mesure de donner du fil à retordre. Nous verrons bien mais dans cette éventualité, je ne suis pas fâché de voir notre club se renforcer, se restructurer et se donner les moyens psychologiques (ca fait un peu pompeux, j'ai pas mieux, désolé !) de maintenir l'écart.

Lisons donc Réveillère dans LeTorchon.fr :

«Avec Perrin, c'était tendu»
Six mois plus tard, le contexte est le même à l'OL : Clerc est toujours là et donc Réveillère aussi ! Oui, mais l'entraîneur a changé. « Avec Claude Puel, les choses ont été claires dès le début : il n'y a pas de titulaire, les meilleurs à l'entraînement, ceux qui se battent pendant la semaine, joueront le week-end. Pour moi, c'est ça la vraie définition de la concurrence. La saison dernière, j'ai perdu trop de temps à comprendre le fonctionnement et à savoir pourquoi je jouais ou pourquoi je ne jouais pas. Là, c'est priorité au terrain. Ça me va. »
Sans vouloir « cracher dans la soupe », Réveillère, de manière globale, ne trouve pas beaucoup d'arguments en faveur de Perrin. « Avec lui, ça n'a pas été facile dès le début. C'était très tendu avec pas mal de joueurs. Malgré le doublé, on a bien vu qu'il ne pouvait pas rester. Pour reprendre les choses en main, le club avait besoin d'un nouvel homme fort et Claude Puel est celui-là. » Principal apport : la rigueur. « Dans un groupe, il y a des règles de vie collective. On est 25. Si chacun fait son truc de son côté, on ne peut pas s'en sortir. Sur le terrain, c'est pareil. Les 11 joueurs doivent attaquer ensemble et défendre ensemble. Si certains lâchent, cela peut poser des problèmes. » Rigueur tactique et physique, mais aussi participation active aux entraînements... assurément, Puel donne le bon exemple. « Depuis qu'il est là, il a boosté tout le monde », se réjouit Réveillère qui, lui, en a profité pour retrouver le sourire.

lundi 4 août 2008

C'est reparti...

Bien des semaines que je n'ai pas écrit sur ce blog... entre 2 saisons, à part commenter des transferts et des rumeurs, se faire peur ou essayer de se donner confiance pour l'année à venir, je ne vois pas trop de sujets à aborder. Il faut aussi dire que les derniers mois de soutien à l'OL ne furent récompensés que par un traitement toujours plus pénible de la part du club et des instances dirigeantes.

Commençons par le commencement, et en ce moment, c'est une nouvelle saison qui débute, avec pour objectif un 8è titre d'affilée, soit un exploit au retentissement potentiel chaque fois plus étouffé : quand l'OL gagne avec 15 points d'avance, il n'a pas de concurrent ; quand l'OL gagne avec des concurrents qui ne lâchent que lors des dernières journées, c'est un petit champion et la meute salive comme attiré par l'odeur du gigot qui arrive à point... Nul doute que pour entendre des hululements d'enthousiasme au soir d'une 38è journée, il faudra attendre l'avènement du premier champion non Lyonnais : C'est alors que -paradoxalement- on reconnaîtra l'excellence de l'OL pour valoriser la perf du nouveau roi de la Ligue 1. Nous n'en sommes pas encore là et, n'ayant nul besoin des feulements des journalistes pour prendre du plaisir, je n'ai pas l'intention de voir l'OL s'arrêter en si bon chemin dès cette saison.

La "défaite" 0-0 en Trophée des Champions samedi dernier (après t-à-b) pourrait annoncer une nouvelle ère puisque depuis que nous le jouons en 2002, nous l'emportons systématiquement. Il faut que ce soit l'année du doublé Coupe - Championnat (donc l'année où il ne devrait pas avoir besoin de le jouer, finalement) pour que nous commencions à l'abandonner à un challenger. Je ne me hasarderai pas à commenter un match que je n'ai pas vu (quelle idée d'avoir des copains qui se marient !), tout juste ai-je survolé le compte rendu de L'Equipe.


Franchement, puisque mouiller il se faut et que ca ne changera rien (suivant l'adage je ne suis pas superstitieux puisque ca porte malheur), je trouve que le recrutement de cette saison a plus de gueule que celui de la saison passée qui tirait vraiment vers le n'importe quoi...

Bodmer et Keita ont rendu de fiers service de façons très très épisodiques et principalement en défense centrale. Tous les pantins de la défense centrale : Cleber Anderson et Patrick Muller sont partis essayer de faire illusion ailleurs et entre Squillacci et Mensah, je crois que nous sommes largement gagnants.
Après une demie-saison passée à se manger les ongles en priant pour que Toulalan ne se blesse pas, Fabio Santos est revenu (malheureusement blessé par Zerka en amical) et Makoun va apporter en tant que milieu défensif des solutions de rechange et de complément plus sérieuses que les options fantaisistes que constituaient à ce poste les Bodmer, Crosas et Kallstrom. Il a fallu attendre des années après les départs conjoints de Diarra et Essien pour comprendre qu'en dépit de l'amour légitime que tout Lyonnais doit porter à Juninho, celui-ci n'a plus les jambes de 26 ans qu'il arborait en 2002 et qu'il fallait penser à cesser de lui en demander toujours plus alors que ses capacités physiques déclinaient normalement. Ederson constitue le gros point d'interrogation du recrutement : joueur doué (et cher), il doit proposer une alternative crédible à notre capitaine brésilien pour permettre à celui-ci de nous régaler quelques années encore de coups de patte aussi somptueux que précieux.

Puel en tant qu'entraîneur... naturellement, c'est mieux que Perrin, qui peut seulement en douter. Dès sa signature, l'ex-Sochalien puait l'erreur de casting, et le costume d'entraîneur Lyonnais lui allait comme un déguisement (combien de fois ai-je pu le dire, ici ou ailleurs). A voir avec Puel qui semble jouir d'une cote, d'un crédit et d'un respect nettement plus importants que son prédécesseur auprès de l'ensemble du club.

Une fois n'est pas coutume, nous n'ouvrons pas la saison, rendez-vous avec les nouveaux et les blessés dès dimanche soir.


Un dernier point : Les journalistes du Progrès (torchon régional) s'embêtent au point de s'indigner pour rien :

« Bienvenue aux nouveaux gones », fut déployée au moment de l’entrée des joueurs sur la pelouse. Une fois rapidement rangée elle laissa la place à une seconde, fort choquante : «Piquionne, toi, tu n’es pas le bienvenu »

Effectivement, on a connu plus intelligent... bon... plus à propos en fait puisque Piquionne s'est un jour embrouillé avec un Magic (qu'il a d'ailleurs envoyé à l'hosto si je me souviens bien) parce que celui-ci s'en prenait à son agent immatriculé 69 (héhé !). Il parait que le Piniok (copyright Aimé Jacquet) venait souvent voir les matches de l'OL en Ligue des Champions et souhaitait signer à l'OL quand la question de son départ de sainté s'était posée. On a connu pire bourricot (Sagnol par exemple qui déclarait ne pas aimer Lyon -"une ville bourgeoise"- alors qu'il jouait à... Monaco).
Pas forcément à propos, pas ivre intelligent non plus de la part des Gones qui ont sorti ca (je parie que je les connais en plus), certes. Mais de là à être fort choqué ! Souhaitons à tous ces gens qui s'indignent pour un rien d'avoir la même capacité à l'enthousiasme qu'à l'indignation.