lundi 17 mars 2008

Monaco - OL : 0-3

C'était Noel à la veille des Rameaux... voila bien longtemps que je n'avais pas vu aussi faible face à l'OL, ou peut-être aussi peu concerné. Le souvenir des saisons précédentes me ramène à des équipes parfois résignées qui n'arrivaient pas à bouger le bloc Lyonnais et qui finissaient par rompre en donnant parfois l'impression d'avoir lutté pour le principe mais conscients de l'inéluctabilité du résultat final. Samedi à Louis II, j'ai eu l'impression qu'en comparaison, les sempiternels matches de préparation de Neuville, Villefranche ou l'Arbresle face à des adversaires polonais ou tchèques au tournant du début de millénaire auraient pu passer pour les rencontres de Ligue des Champions, au moins dans l'intensité !
L'ASM m'a vaguement rappelé dans l'apathie l'OL qu'on a vu jouer au Mans à quelques jours de la venue de Manchester, sauf qu'évidemment à Monac, je ne sais même pas si on a la Coupe de France comme excuse... et puis avec le temps que je consacre à l'OL, je dois confesser un déficit d'attention aux effectifs des autres équipes (nota : penser à remettre le France Foot de début de saison dans les toilettes pour être mieux à jour à l'avenir) , conséquence immédiate : je ne connaissais pas la moitié des joueurs en face ! Dire que Monaco c'est l'Argentine relèverait d'une exagération un rien galopante et témoignerait d'une imagination immensément fertile, néanmoins, le retour des Ultras Monaco et la présence du toit suffit à créer plus d'ambiance qu'au Mans ou au SDF pour un match de L1... c'est apparemment insuffisant pour motiver les mercenaires qui courent parfois sur le pré et dans le rôle du lutin sympa sous-traitant en cadeaux de Noel, le jeune Muratori fit merveille face à un Keita auquel il suffit souvent de boucher le chemin du but pour qu'il se mette à partir en touche balle au pied tout seul comme un grand.
Allez foin de sarcasmes, c'était Noel donc la treve des confiseurs, toute la famille faisait semblant d'être heureuse d'être réunie dans l'attente des cadeaux du gars en rouge et blanc et l'OL n'a pas eu à attendre longtemps le déluge d'offrandes, sans pressing sur lui, Bodmer a passé son match à régaler le conclave d'un jeu long dans un fauteuil pour Keita ou Clerc en seconde mi-temps, Boumsong a fait un petit pont, Cris a fait du Cris et Keita a fait le match de sa vie Lyonnaise, même si ca ne ressemble pas toujours à du football. Benzema a eu une inspiration à la fois géniale et gourmande avant de regagner le banc... mais après avoir mordu dans sa feinte, Ruffier finit par revenir dans ses pieds et sauver un but tout fait.

Quant à l'ambiance, les Lyonnais semblaient fatigués par le voyage et le peu de suspens du match sembla achever les dernières étincelles de bonne volonté. Côté Monégasque, en revanche, l'après-midi fut animée avec l'emploi de moult articles pyrotechniques et l'intervention des forces de l'ordre de la Principauté pour rétablir le bon droit.
On a entendu parler également d'un pur moment de Rockn'Roll entre des groupes Lyonnais et Niçois quelque part sur une plage voisine pour un "boeuf" improvisé avant le match, un peu à l'image du concert de Bertignac au SDF en lever de rideau, en un peu plus saignant toutefois. Les ambiances musicales sur un bord de mer, avec le crépitement de quelques flammes et les chants qui s'élèvent vers le ciel, c'est très carte postale, mais ca ne manque pas de cachet pour autant. Cela rendit semble-t-il le voyage plus intéressant pour les voyageurs Lyonnais venus de si loin.

Pour mémoire : Monaco - OL 0-3 : doublé de Keita + but de Fred

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