jeudi 21 février 2008

OL - Manchester United 1-1

En quittant Léon-Bollée samedi soir et en ruminant le match (?) de l'OL face au Mans dans la voiture, je me demandais vraiment ce qu'on allait opposer à Manchester le mercredi suivant. Après avoir déchargé une bonne partie de mon acrimonie sur ce blog, j'ai fini par me rassurer un peu en me disant que le seul cadre de la Ligue des Champions finirait par rappeler les Gones à leurs devoirs, leur motivation, leur rigueur.

C'est vrai qu'en arrivant hier à Gerland, les grandes banderoles "Road to Moscow 2008" abondamment sponsorisées qui ornaient les barrières de l'enceinte du stade, m'ont permis de retrouver cette conscience "d'en être"... de faire partie de ces 16 équipes qui appartiennent à l'élite européenne. Au Virage Sud, pour les matches de Ligue des Champions, les travées se remplissent (s'agencent) de façon différente par rapport aux matches de championnat, la tension est plus palpable, les spectateurs (supporters ?) qui viennent au VS ne semblent pas être tous les mêmes qu'en championnat, le match se joue en semaine et l'ensemble donne une atmosphère vraiment spéciale. Hier cette ambiance particulière respirait la tension au moment d'aller s'offrir en pâture aux Mancuniens comme tous les amis, connaissances et collègues bienveillants de tous semblaient l'avoir prédit et hormis sur l'euphorie qui suivit le but, cette tension ne quitta jamais le stade. L'ambiance en tant que telle s'en ressentit : la Cosa avait son noyau éparpillé dans les travées et les supporters plus occasionnels ne chantaient presque pas, il y a du boulot à abattre pour faire résonner ce virage comme il y a environ 5 ou 6 saisons. Ca me dépasse toujours autant, après pas mal d'années pourtant, de ne pas avoir pour ces grands matches-là un noyau déchaîné et des supporters conscients de leur rôle à jouer en donnant de la voix. Hier, la seule satisfaction quant à la réaction du public du Sud fut de l'entendre gronder et mettre la pression sur les joueurs d'United.

Concernant le match en tant que tel, de ce que je parvins à voir, l'OL fut méconnaissable pour les privilégiés qui peuvent dire qu'ils en étaient samedi dernier au Mans. Boumsong, Clerc, Reveillere "firent leur match" et je crois qu'on peut s'en vouloir de ne pas avoir plus cadré en 1ère période. J'ai beau avoir une estime limitée pour Perrin, j'avais la même approche que lui de ce match aller, c'est à dire jouer 0-0 voire un peu mieux. Je pense néanmoins que Perrin l'a joué ainsi pour "rester en vie" au club. Ce "mieux" aurait été extrêmement flatteur tant l'OL a été bougé dans les 20 dernières minutes. Benzema a eu la faculté dans un match très difficile pour lui de trouver la faille sur une action qu'on ne saurait qualifier d'occasion et seul Juni a mis en danger Van der Sar en deuxième mi-temps si ma mémoire ne me fait pas défaut.
Un Bodmer moins nonchalant qu'à l'habitude n'a pas apporté grand chose à son entrée à la place de Juni. Ben Arfa semble avoir merdé quelques situations intéressantes mais le gros point négatif reste à mon sens le remplacement de Benzema par un Fred qui n'a pas la capacité de créer le danger en partant de la moitié de terrain sur un contre et dont l'entrée a du vraiment soulager la défense de ManU (sa remise sur le but est plus anecdotique). A la limite, si je puis me permettre d'écrire pareille ânerie, dans un rôle de contre attaquant, le remplacement de Benzema par Keita aurait été plus logique (surtout avec un cerveau greffé sur notre ivoirien magique, mais faut pas croire au père Noel).

La Ligue des Champions propose, en dehors de son decorum un rien pompier, des soirées de football qui ont une saveur à part, de celles qui vous font vous demander ce que vous foutiez au Mans 4 jours auparavant. En tout cas, dans 12 jours nous serons à Old Trafford et l'OL nous a permis hier d'y croire encore pendant deux semaines, ce que je trouve extrêmement délicat et obligeant à l'égard de ceux qui avaient pris leur billet le jour du tirage au sort en décembre...

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