jeudi 31 janvier 2008

Le Derby (II)

Nous retiendrons du derby la grande joie que j'évoquais tout à l'heure... pas l'ambiance décevante qui régna tout au long du match...


Commençons par les chiffres : alors que nous craignions de ne pas remplir le parcage alloué aux Lyonnais, celui-ci fut plein et quelques Lyonnais étaient même en superieur juste au dessus de nous dans une zone "improvisée", en revanche "le Chaudraaôôn" sonnait le creux : 32 500 spectateurs seulement soit plus de 3000 places n'ayant pas trouvé acquéreur ! Je n'ose imaginer les sarcasmes verdâtres si Gerland ne faisait pas le plein pour leur visite.
Tous les Lyonnais vinrent en bus car pas le choix : départ à 17h30 pour un long cortège de bus (plus d'une vingtaine si je compte bien) en file indienne entremêlée de gyrophares bleus : détour par les riantes routes de campagne des environs de sainté et arrivée en fanfare comme d'habitude par la Talaudière (qui abrite la prison de la zone), passage à proximité de l'hôtel Formule 1 (souvenirs... souvenirs...) et arrivée dans le parking accueillant du stade vers les 19h. Très franchement, la fouille ne fut pas indécente en ce qui me concerne. Chants d'usage et convenus des deux côtés avant le match, avec une belle performance du kop Lyonnais. Les MF ne bâchèrent pas (certainement une grève à la con encore - il y en a tellement de nos jours dans ce milieu qu'on ne sait même plus pourquoi les groupes les font), sortirent une banderole pourrie et se contentèrent en guise de tifo de faire tourner leurs écharpes moches. Evidemment, près du fameux "poteau" du Kop Nord, les méchants nous regardaient méchamment (tout se tient, donc...) et quelques gagas avaient eu l'idée de génie de sortir des écharpes de ManU (après avoir certainement financé leur nouvel achat par la vente de leurs écharpes de Rome de l'an dernier et leurs maillots du Milan AC) sans se rendre compte de l'aspect humiliant de ce genre de manifestation pour leur club qui, si l'on excepte ce que "L'Equipe" considéra comme de la coupe d'Europe avec l'épopée à Toto du côté de Cluj, n'a plus connu de match européen depuis 1981 et une élimination contre les Bohémiens de Prague (ca leur va tellement bien !).
Côté Gouines Angels, le tifo était ambitieux comme d'habitude et le résultat un peu décevant, il s'agissait d'un genre de parodie de Star Wars avec l'OL dans le rôle des méchants avec 3 banderoles successives pour stigmatiser le peu de relief supposé de l'OL en coupe d'Europe.


Le match débuta dans un ambiance correcte mais un peu décevante, la mi-temps mit un terme rapide à l'enthousiasme local sur le but des leurs et elle ne redécolla jamais en 2è période. Dire que le kop Lyonnais connut des sommets argentins lors du match relèverait de l'exagération mais malgré l'abattement qui nous guettait, la prestation fut plus que digne avant l'explosion finale sur le but de Benzema.


La déception concernant l'ambiance tient aussi à la quasi absence de banderoles... rien côté Lyonnais (mais le steph est procédurier et manque singulièrement d'humour, ce sera mieux à Gerland), rien chez les Magic (si l'on excepte cet étendard stupide "Working Class St Etienne" brandi par Batonnier - j'ai toujours pas compris sa revendication...) et seulement un "Mais ils sont où les Hools de M6" côté GA, ce qui ne manque pas de sel venant de la part des recordmen du monde de "Debourg - Jean Macé" en course à pied par équipe.
Du côté de Lyon, le match s'est ouvert avec une jolie voile plastique noire avec le blason du club et la mention LYON. La banderole assortie annonçait "A la vie A la mort" - Simple !
Photo : Cosa Nostra Lyon

Le derby

Cela faisait longtemps que l'OL ne m'avait pas donné pareille émotion, tant d'intensité en si peu de temps, un gros flash, comme ce que je peux imaginer être un bon shoot pour la première fois !
Tout ça pour un match nul...
Finalement c'est avec ce genre de satisfaction paradoxale, qu'on finit par concéder aux Stephs que la derby reste quand même un évènement à part entière, comme dans un monde parallèle : Pour mémoire (on sait jamais, si le blog perdure un peu...), l'ASSE a ouvert le score dans les arrêts de jeu de la 1ère mi-temps par Gomis qui a intercepté de la tête un dégagement de Coupet au pied sur une passe en retrait de Squilacci. Les verts avaient auparavant touché deux fois le poteau et marqué un but hors-jeu par Gomis. En seconde mi-temps, l'OL a remplacé Crosas par Fred qui joua dans une position étrange entre milieu et avant-centre selon les circonstances. Ben Arfa fut dangereux avant d'être sorti (manifestement pour comportement indiscipliné) et remplacé par "Chelito". Fred a marqué un but valable refusé pour un HJ imaginaire et dans une anarchie assez caractéristique d'un match "au couteau" l'OL s'est mis à pousser avec je ne sais combien d'attaquants, de fréquentes incursions de Squilacci aux avants-postes, un milieu de terrain famélique où tour à tour Toulalan et Kallstrom sont allés miraculeusement récupérer des ballons désespérés dans les pieds des contre-attaquants stéphanois. Avec un peu de talent et de sang-froid, sainté aurait dû marquer au moins un but en contre...
A la 91è minute, alors que nos voisins du Kop Nord commençaient à se hisser sur les grilles pour mieux chambrer leurs hôtes et envisageaient d'exhiber leurs pitoyables torses au froid d'un janvier stéphanois, Benzema obtint un coup-franc qu'il enroula lui-même le long du poteau droit de Jody Viviani (je ne résiste pas au plaisir de citer ce merveilleux prénom). Simple et implacable, l'OL poursuivait la série en cours de 14 ans sans défaite à GG. Et au-delà du plaisir d'arracher le nul dans les dernières minutes, la contemplation des mines décomposées des gagas juchés sur leur grille affichant des mines oscillant entre la stupeur et la connerie constitua un bonheur aussi grand que soudain ! Certains explorateurs internautes Lyonnais m'ont même confié avoir lu au cours de leurs pérégrinations en ligne sur des sites de stéphanois (ils sont pas analphabètes ces gens-là ?) que dans les tribunes verdâtres, certains visages se mouillèrent de larmes. (mais quel pied... mais quel pied !)
Les joueurs vinrent fêter ce moment au pied de la tribune sitôt après le coup de sifflet final (et encore, entre-temps Chelito fut proche de nous octroyer deux points supplémentaires), le kop Lyonnais braillait pendant que les locaux partaient, abattus et déconfits.
Qu'ils se consolent ! Ce genre d'émotions, ca faisait longtemps que je ne les avais pas connues et c'est quand même grâce à eux. A l'année prochaine, mes cons !
.
Une dédicace Baudelairienne à ceux qui n'en méritent pas tant (tirés de "une Charogne") :
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- Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
(...)
Alors, ô ma beauté! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposées!

mercredi 16 janvier 2008

OL Museum

L'un des dommages collatéraux de la passion dévorante que l'on peut nourrir pour le foot est la "collectionnite aigüe", sombre mal addictif qui dévore le peu d'argent et de temps que l'on n'a pas encore consacré à suivre les matches de l'OL... A ces travers, s'ajoute celui de la place que finit par prendre chez soi les objets hétéroclites d'une collection tous azimuts.
Pour ma part, je suis incapable de balancer les articles patiemment compilés sur l'OL depuis près de 15 ans, je ne peux me séparer des t-shirts déformés et délavés que j'ai achetés aux différents groupes de supporters, je garde les billets de match, je fais l'effort surhumain de jeter les billets de train qui m'ont mené dans des contrées plus ou moins accueillantes pour soutenir l'OL...


"Objets inanimés, avez vous donc une âme qui ressemble à notre âme, et la force d'aimer?" s'interrogeait déja Lamartine il y a 150 ans, puis Proust développa longuement les correspondances entre sensations et souvenirs, les passerelles qui lient le sensible à notre mémoire et l'illustra par le fameux épisode de la madeleine trempée dans le thé de la tante Leonie.


C'est au travers des coupes de cheveux des joueurs des années 90, de la forme des maillots, du style de Lanier ou des illustrations des buts dans les schémas de L'Equipe que je retrouve l'état d'esprit de mes années d'adolescent, quand toute nouvelle concernant l'OL prenait des allures de catastrophe ou de joie immodérées. Chacun a eu ses "tendres années OL", et grace à quelques passionnés, aura la chance de retrouver leur parfum d'ici quelques semaines dans le cadre de cette exposition d'objets concernant l'OL : maillots originaux, articles, produits dérivés...




lundi 14 janvier 2008

Paris

Condescendance ? Dédain ? Humiliation ? Machiavélisme ? Sincérité ?

L'attitude de JMA à l'égard du PSG en cette période de fêtes et de bonnes résolutions ne laisse pas de m'interloquer... Apparemment, Fred va donner sa réponse un peu poisseuse dans quelques jours sans que l'aspect sportif semble rentrer en ligne de compte à aucun moment - grand bien lui fasse - et JMA ne cesse de répéter qu'il souhaite aider le PSG en leur vendant Fred, afin, notamment de garder une "star" dans le championnat de France, de permettre à Paris de revenir à un niveau correct et d'élever celui de la L1 entière. De là, quelques questions m'assaillent :

- Après avoir plombé le recrutement 2006 de Paris en faisant en sorte que le salaire de Pauleta crève plusieurs plafonds, JMA ne cherche-t-il pas à filer Fred au club parisien en misant sur les conséquences de son indiscipline récurrente (un Brésilien tout juste redevenu célibataire à Paris... whouahou !!) pour enterrer encore plus le PSG ?

- JMA essaie-t-il "d'humilier" en donnant l'impression de leur faire l'aumône, 10 ans et quelques mois après les départs de Gava et Maurice, 12 ans après celui de N'Gotty, les deux Lyonnais du trio ayant passé plusieurs mois à se répandre dans les colonnes du Progrès sur leur désir d'aller tâter du "grancleube" du côté de la capitale ? L'hypothèse séduit le jeune lycéen que j'étais à cette époque et qui se morfondait de lire presque quotidiennement ces déclarations dédaigneuses dans l'édition du quotidien rhôdanien du CDI du bahut...

- JMA est-il sincère dans son désir d'aider Paris à retrouver ce que la merveilleuse "France du foot" appelle "une équipe à la hauteur du standing du club", afin de permettre à l'OL de ne pas subir au niveau européen les conséquences naturelles d'un affaiblissement croissant de la L1 mais aussi de poursuivre la négociation des droits TV avec un produit toujours "attractif"... ?

Tapez 1, 2 ou 3 suivant la version que vous pensez être la bonne. Vu le public du Blog, mon portable ne devrait pas trop saturer :-)

Benzema

Il est difficile d'être original dans le déluge d'éloges (notez l'allitération !) qui s'abat sur Benzema en ce moment... ce qui est sûr c'est que le 08 janvier 2008, au surlendemain de son triplé de Créteil, il fait la une de l'Equipe pour (de mémoire) la 4è fois en moins d'un mois. Déja, le jour, le lendemain et le surlendemain du match de la qualif à Glasgow, l'Equipe l'avait affiché aux titres successifs des espoirs que Lyon fondait en lui pour le match décisif, de son apport capital lors de la partie et de son statut de star naissante qui ne cesse de se confirmer.

L'autre jour, c'est Delon, qui semble s'y connaître autant en foot que moi en théâtre No, qui l'adoubait devant Denisot et consorts (l'autre gars qui est passé du ciné au foot sur Canal)... en disant un truc super profond du genre : "Tu seras Karim Benzema, pas Zidane, et c'est mieux !", comme si le Gone l'avait attendu pour s'affranchir des poncifs de journaleux franchouillards en mal d'esprit coupe du monde. C'est bien d'ailleurs ce genre de maturité assez incroyable qui est frappante chez Benzema qui remet au goût du jour la "force tranquille" sans l'avoir connue en son temps, et qui répond "bah... rien !" quand on lui demande ce qu'il donnerait pour jouer avec Zidane. 80 kg de bon sens ce Karim !!

Samedi dernier, Karim, que d'aucuns ont trouvé un peu en démonstration, a marqué un nouveau but incroyable, avec une course pendant laquelle, les défenseurs s'affolaient de la vivacité de la conduite de balle... et depuis le Virage Sud, j'ai cru voir qu'avant son crochet extérieur, la balle lui avait échappée et avait été renvoyée dans ses pieds par le défenseur. Après plusieurs ralentis à la TV, je me suis rendu compte qu'il n'en était rien, mais que cette impression provenait d'un enchaînement pour le moins diabolique dans son exécution et sa vitesse. Bravo Gone !

La question qui me vient à l'esprit, c'est le danger de voir la paire de "Ben" tomber un peu dans la facilité avant le match contre ManU où il sera certainement judicieux de rameuter un bonne dose d'humilité et de discipline tactique pour espérer passer. Le gros Ménes, sur son blog (celui sur lequel il fait un vague résumé de l'Equipe chaque week end et se pougne sur le match d'Arsenal une fois par semaine parce que c'est hygiénique) évoque l'hypothèse de l'affaiblissement abyssal du championnat Français pour expliquer l'éclosion tardive de Saifi et Savidan (entendez : "les médiocres Saifi et Savidan"). Venant d'un gars qui classe Squillacci et Kallstrom dans son "11-type" de la première partie de saison sans inclure Toulalan, j'aurais tendance à me méfier de la moindre de ses remarques... mais concernant l'OL, j'espère quand même que l'on s'emploiera à éviter les tentations de sombrer dans la facilité si d'aventure nos jeunes continuent à se balader en L1 jusqu'à la confrontation européenne qui nous attend fin février. Quand je vois Ben Arfa intimer l'ordre à Baros de fermer sa gueule à Créteil, je suis un peu inquiet sur les dérives possibles du talent.

vendredi 11 janvier 2008

Faudrait savoir...

Fabio Santos vient d'être prêté à Sao Paulo jusqu'à la fin de saison. Je trouve très dommage de perdre pareil joueur, qui nous a bien aidés cet automne quand Toulalan était sur le flanc. Combattant au sang un peu chaud mais dont les prestations de pitbull sur le terrain ont causé du tort à bien des milieux de terrain adverses, il a entre autres choses eut le mérite d'ouvrir le score face à Lens et de concrétiser la domination Lyonnaise à Stuttgart alors que le match commençait à traîner un peu en longueur... Début octobre, Fabio avait eu une réaction un tantinet épidermique lors de la déroute face aux Rangers, certainement exaspéré comme nous l'étions au stade de voir les milieux Lyonnais adopter une attitude quelque peu lymphatique face à la "dream team" de Barry Ferguson.


Avaient succédé à cette période de grâce plusieurs semaines de blessures qui m'ont semblé peut être un peu "diplomatiques", sans que j'en ai nulle confirmation. Pour les matches à venir, notamment en Ligue des Champions, où il n'est pas inutile de se faire "respecter", je crains que notre Cangaceiro viennent à manquer, sûrement si Toulalan se blesse (toi aussi, si tu existes, lecteur, touche du bois à ce moment là de ta lecture), d'autant que le "Niño" catalan qui vient pour son échange linguistique jusqu'en mai ne pourra pas jouer en coupe d'Europe.

Tout ce verbiage pour en arriver à la contradiction des déclarations de Fabio Santos qui a dû morfler au cours de son voyage, abîmé par le décalage horaire.

En partant il déclarait :

Mais je voudrais m’excuser auprès de tout le monde de ne pas pouvoir rester et aider ce groupe lyonnais que j’aime. Je m’excuse aussi vis-à-vis du public qui m'a beaucoup soutenu. Mais soyez en sûrs, je serai de retour dans 6 mois !

et encore :

je tiens d’ailleurs à remercier tout le monde dans ce club : les dirigeants, les joueurs, le public lyonnais… Je pars en souffrant. C’est dur de quitter ce club. Mais la famille est très importante pour moi. Je préfère tout d’abord régler mes problèmes personnels et je reviendrai encore plus fort, pour conquérir des titres avec l’Olympique Lyonnais.

Pour finir :

J’ai beaucoup de peine aujourd’hui. Je vous promets de revenir au mois de juin et tout faire pour gagner des titres avec Lyon

Mais une fois arrivé au Bresil, selon le site esportes.terra.com.br ca donne plutôt :

Realizo um sonho por estar de volta ao Brasil. Queria voltar, mas em um grande clube - É pouco tempo, mas é o que tenho por enquanto. Vamos ver como as coisas evoluem, mas gostaria de permanecer aqui

soit qu'en gros, il realise un rêve en revenant au Bresil et surtout dans un grand club, que 6 mois c'est court mais qu'il faut voir comment évoluent les choses, parce que ca lui plairait de rester là-bas...

Au moins, l'attitude du jeune Crosas est claire :

Je veux progresser et m'imposer à Lyon pour revenir au Barça. J'ai encore trois ans de contrat et je veux aller au bout. Je porte le maillot blaugrana depuis sept ans et ce n'est pas évident de partir. Mais, c'est le milieu pro qui veut ça et le monde ne va pas s'arrêter de tourner. Maintenant, je dois penser que je suis un joueur de l'OL et je vais me mettre le plus rapidement possible au Français

... mais c'est mieux comme ça. Bonne chance à lui !!


mercredi 9 janvier 2008

La prochaine fois, pense d'abord à réfléchir...

C'est un peu ce que je me suis permis de me dire en voyant le superbe classement mondial des clubs que nous livre le site http://www.iffhs.de/ en ce mois de janvier...
Moi qui avais la prétention de supporter l'un des clubs les plus huppés d'Europe, un club que j'avais connu en D2 et accompagné jusqu'au firmament... je le retrouve en milieu de tableau de la 3è division mondiale.
En effet, loin derrière les noms prestigieux du FC Seville, du Milan AC, de Chelsea, mais aussi du Cucuta Deportivo (Colombie), du Club Libertad Asunción (Paraguay), de Marseille et de Bordeaux, on trouve l'OL à une misérable 45è place indigne du soutien que j'apporte à ce club !!
Les Rangers et Besiktas se consoleront de leurs éliminations respectives en Ligue des Champions avec leurs 25è et 26è place.
Petite consolation perso... Sainté est 338è derrière des clubs Angolais, Ouzbek, Zambiens ou Panaméens.
La vie ne fait pas de cadeau !

lundi 7 janvier 2008

Creteil - OL : 0-4

C'est pas bien d'être dédaigneux, surtout quand on en vient à la Coupe de France et qu'on sort de l'ordinaire (par le bas) du championnat pour se rendre dans des stades souvent inconnus face à des équipes improbables. Hier, nous étions convoqués au stade Dominique Duvauchelle de l'US Creteil Lusitanos (je n'ai jamais rien suivi aux opérations de fusion acquisition des clubs parisiens, personnellement) pour les premiers pas de l'OL 2008... En quittant notre véhicule, nos premiers pas foulèrent la boue d'un terrain vague aux alentours du stade pour ne pas arriver trop en retard, le bon mot facile à la vue de la photo serait de dire que fouler le sol Cristollien porte chance, mais j'ai pris de bonnes résolutions en 2008 !


Le stade de Creteil ressemble à tant de stades ignobles comme on en voit malheureusement tant en France... pas fonctionnel, mal foutu, nanti d'une piste d'athlé, et de grilles à faire pâlir de jalousie une enceinte chilienne... un genre de réplique en pire du Stadium Nord de Villeneuve d'Ascq : le stade ad hoc pour inaugurer le cru 2008 de la Coupe Pitch !


Pour 10 euros, nous voici accueillis en virage par une fouille courtoise et des brioches Pitch et nous retrouvons un maigre contingent Lyonnais venu en voisins ou en voiture (au choix), au cours de la 1ere MT, nous avons tout le loisir de retrouver Coupet qui occupe le but devant nous pendant que Benzema enquille des buts à une distance infinie quelque part de l'autre côté de la grille, de la piste, du terrain...
Très franchement... que dire ? de suspens, il n'y eut pas et c'est tant mieux au vu de ce qui nous attend en janvier. Nous pûmes apprécier le "coup" tactique de Perrin qui, pour tromper l'adversaire certainement, fila le 9 à Toulalan et le 5 à Ben Arfa (qui, lui, ne donna pas un ballon à Baros), manifester gentiment notre joie sur les buts, terminer de souhaiter la bonanée à ceux qu'on avait pas encore vus et se chambrer les uns les autres sur : qui sa nuit précédente, qui son blog, qui ses fréquentations, etc... Les joueurs filèrent vite à la douche en fin de match et nous à l'autoradio pour savoir ce qui nous attendrait en 1/16 de finale.


Non, vraiment, rien de transcendant.


Là-bas... au loin... un but !

samedi 5 janvier 2008

Allez hop, à Créteil !

Comme dit Madame Musquin...

vendredi 4 janvier 2008

Dame Coupe


Dans l'Amazone de poncifs que charrie le football, "la magie de la Coupe", "Dame Coupe" et autre "petit poucet" face à "l'ogre" restent des valeurs sûres et reviennent inonder les colonnes et les antennes dès les premiers jours de janvier de façon aussi récurrente que le limon dans la vallée du Nil au temps des pharaons. Malheureusement, nul barrage d'Assouan n'est venu dans ce domaine briser la tradition et nous voici repartis pour une session de football qui tâche, sur les terrains gras de l'hiver dans des contrées perdues, le tout sponsorisé par des marques ridicules.


Voici 35 ans que l'OL n'a plus gagné la Coupe de France et 32 ans qu'elle n'a plus vu le Parc ou le SDF pour une finale. Seule une demie-finale face au Lens champion en 1998 (grosse mobilisation à l'époque et déplacement à Bollaert en TGV à 50 Francs si je me souviens bien) est venue donner un peu de dignité au tableau qui aligne les mauvais souvenirs de Pont St Esprit, Istres, Angers, Chateauroux ou Clermont (de mémoire). Pas sûr que cette année se présente sous de meilleures auspices pour nos Olympiens favoris... Ca commence par du glauque, Créteil un dimanche soir à 18h, dans un stade de banlieue parisienne, planquez les barbituriques !


L'an dernier, la coupe avait eu le mérite de l'exotisme avec un joli déplacement à Bayonne qui avait été pour ma part prétexte à un week end à San Sebastian, pour un derby de la Real Sociedad contre Osasuna dans un stade d'Anoeta qui nous rappelle de bons souvenirs ! Pour agrémenter le tout, ce fut l'occasion d'assister à une manif pour les prisonniers basques qui tourna au vinaigre avec balles en caoutchouc et intifada locale (Kale Borroka en VO).

Le lendemain, le stade de l'Aviron Bayonnais (CFA) résonnait encore de l'exploit de la veille quand le Stade Français était venu s'incliner face aux rugbeux locaux, la pelouse en portait les douloureux stigmates et l'OL l'avait je crois emporté 2-1 sur un coup franc de Juninho qui répondit alors du pied droit aux supporters basques qui chantaient "y' va la rater !"... La soirée avait été douce, nous étions sur un genre de talus derrière des barrières anecdotiques et je crois même que la buvette servait de la bière... le vieux Bayonne fut l'occasion d'un agréable dîner avant de rentrer.

L'OL fit la démonstration attendue face à Laon dans le demi stade de Reims au tour suivant apr un samedi après-midi pluvieux qui fut l'occasion d'aller visiter la cathédrale des rois de France et ses vitraux de Chagall. Tout ca pour perdre en 5 minutes chrono au Velodrome en 1/8 de finale, ou comment perdre temps et argent un mercredi de février !


De mes souvenirs de Coupe de France, le déplacement à St Omer pour un match face à Aire sur la Lys remporté 6-0 (il me semble) un samedi après-midi de janvier reste l'un des meilleurs avec un déjeuner sur la Grand Place (avec beffroi comme il se doit), la visite de la cathédrale Notre Dame de St Omer qui contient tout de même un joli Rubens et une horloge du 16è siècle. Le stade était délicieusement champêtre, le parcage merveilleusement anecdotique et grillagé...


Le match à Grenoble il y a deux ans fut l'occasion d'un bon déplacement avec le Nucleo qui avait réuni une cinquantaine de membres environ et investit un TER depuis Lyon. L'ambiance avait été grandiose tout au long du voyage, en ville et au stade Lesdiguières. L'entrée des joueurs avait été l'occasion de fumées artificielles et une belle prestation du kop Lyonnais, tous groupes confondus. Il doit même me rester quelque part un maillot de Mahamadou Diarra qui témoigne de ma présence en Isère !

Le vieux Roux...


"La vieillesse est un naufrage" aurait-dit De Gaulle... C'est malheureusement le constat qu'on peut faire en constatant la décrépitude du vieux Guy Roux qui avance péniblement vers ses 70 ans...


Le problème c'est que ce qui saute aux oreilles de ceux qui prennent la peine de l'écouter lors des matches sur canal, ne semblait pas avoir convaincu la "France du foot"... et au rayon de ce qui m'échappe dans le football (et c'est pour ca que je ne suis qu'un modeste abonné de virage), je n'ai pas compris comment Martel avait pu lui filer la direction de son équipe autrement qu'un soir de cuite au Chablis, passons...


Guy Roux, c'est un énorme passif avec l'OL, qu'il semble ne pas pouvoir saquer depuis l'avènement du club au sommet de la Ligue 1. Un genre de rancoeur d'envieux, une jalousie de frustré. Il n'a pas eu d'égal pour persifler à qui voulait l'entendre lors des saisons précédentes que l'OL était avantagé par l'arbitrage, comme si on avait eu besoin de ça ces dernières années, occasionnant (m'a-t-on dit... généralement je suis au stade) parfois le silence un peu gêné de son acolyte de Canal. Le gâtisme est extrêmement déplorable et infiniment triste quand il se manifeste sous le feu (nourri) des projecteurs, à la lumière desquels le vieux bonnet va ramasser chèque sur chèque.


Comme s'il voulait donner la preuve éclatante de son déclin, le vieux Roux a récemment ramassé son sac à boniments du terroir pour sortir une belle tartine de connerie sur son échec lensois dû, selon lui, à des joueurs merdiques et une maison trop grande... une belle litanie qui sous couvert de bon-sens paysan avait un énorme relent de purin. Martel a eu, je trouve, la classe de pas trop en rajouter, tant il devait être affligé pour ce vieil homme qui n'a plus besoin de personne pour se montrer dans toute sa splendeur pathétique.


Dans L'Equipe du 4 janvier 2008, Eric Carrière, qui n'est pas un méchant bougre, en a même rajouté une couche, dévoilant ce qu'on n'est pas vraiment surpris d'apprendre à propos de son fugace entraîneur de début de saison :


J’étais très content qu’il dévoile sa
vraie personnalité en se plaignant
aussi d’avoir vécu dans une grande
maison lors de son passage à Lens. Il
essaie d’avoir une belle image
auprès du public, mais quand on
creuse… Pendant la période où il a
été notre entraîneur, j’ai vu qui était
Roux, quel était son comportement à
l’hôtel, au restaurant, auprès, entre
guillemets, des “petites gens”, des
simples employés. J’ai vu comme il
était irrespectueux.


Et il y a des gens qui se le tapent tous les samedis après-midi pour 30 euros par mois...

jeudi 3 janvier 2008

Funebre Manchester...

Lu sur sports.fr (on a de ces lectures, j'vous jure...)


Sir Alex Ferguson, l'entraîneur de Manchester United, n'a pas apprécié l'ambiance d'Old Trafford, lors de la réception de Birmingham City (1-0), mardi, pour le compte de la 21e journée de Premier League. Malgré les 75 459 spectateurs présents, le manager écossais a fustigé une ambiance "funèbre". "C'était la plus silencieuse foule que je n'ai jamais entendu", a-t-il ajouté, rapporte la BBC.


Je ne crois pas que les joueurs soient réellement sensibles à l'hostilité de l'ambiance, à l'extérieur... pour avoir vu l'OL à Fenerbahce, ou récemment à Glasgow, je ne me souviens pas que les joueurs donnaient l'impression d'avoir la pétoche. La dernière fois que je me souviens avoir vu un Lyonnais effrayé, c'etait Bréchet dans le couloir à Bologne (à la TV), alors que pour avoir été au Renato Dall' Ara ce jour-là, y'avait pas vraiment de quoi craindre pour sa vie ou ses capacités auditives. Bref, ceci est plutôt positif, encore que le stade en lui-même puisse suffire à impressionner. Mais je ne crois pas que nous arriverons à Manchester face à une foule de grabataires incapables de proférer le moindre son. Nous verrons bien...

ManU paie ici certainement sa politique de marketing à outrance et les conséquences du prix des places au "théatre des rêves". Je ne suis pas de ceux qui rejettent à toutes forces le business dans le football (encore qu'il faille raison garder), ni des tenants de discours populiste sur la, fréquentation des stades, mais quand on paie 40 pounds la place à Glasgow en Ligue des Champions, on peut se demander de quel budget il faut disposer pour aller voir ManU à Old Trafford !
Au-delà des considérations pseudo-sociologiques sur les conséquences du prix des places sur l'ambiance, je déplore également la tendance Lyonnaise, qui va s'accentuant, à venir à Gerland pour assister à un spectacle et "profiter" (dans tous les sens du terme) de l'ambiance en se gardant d'y participer. Le "turn-over" au virage Sud est assez symptômatique de ce constat. Mais les "hôtes de passage" ne sont pas les seuls en cause puisque, à en croire ce que j'observe au Virage, certains abonnés et membres de groupes finissent par avoir le snobisme de ne plus chanter avec la foule mais seulement dans les moments de silence, ce qui peut être certes amusant parfois, mais un peu gavant à la longue. A croire que certains pensent que de tous temps le stade sautait ensemble à l'unisson...
Contrairement à ce qu'on se plaît à imaginer (et à dire) ailleurs Gerland n'est pourtant pas ce qui se fait de pire en terme d'ambiance en France, loin de là ! Les "latérales" de Marseille et Sainté n'ont vraiment rien de grandiose et les virages Lyonnais pas à rougir de la comparaison avec la plupart des virages français. Il est juste important de garder présent à l'esprit que le public a son importance et ce que dit Ferguson, j'aimerais parfois entendre le staff Lyonnais (Lacombe ?) le dire quand il y a lieu. Face à Nice en décembre, il y avait de quoi se flinguer...

mardi 1 janvier 2008

2008...


T'as voulu voir Athènes et on a vu Rome, t'as voulu voir Istanbul et on a vu Eindhoven...

Ca c'était pour quelques uns des premiers de l'an précédents, mais faisons preuve d'abnégation !


Alors, que 2008 nous emmène à Moscou en mai... et peu importe la route qui y mène (elle passe par Manchester tout d'abord), nous la prendrons !


Photo empruntée à wikipedia