vendredi 28 décembre 2007

Les dernières heures de Fred

Fred est un joueur que j'ai beaucoup aimé et j'ai vraiment cru qu'il était l'avant centre qui nous manquait depuis la retraite d'Anderson et la blessure d'Elber à Metz à l'orée de ce que je me plais à imaginer comme une grande saison de notre germano-brésilien. Fred a claqué un doublé pour son premier match avec l'OL face à Monaco, à Gerland, début septembre 2005, il a ensuite marqué "utile", souvent, comme à Nantes, un jour de victoire 1-0 à la Beaujoire, la même année, avec un match incroyable de Coupet qui avait tout arrêté.

15 buts en L1 lors de sa première saison (2005/2006), une agressivité de bon aloi, un but faramineux marqué face au PSV lors du match retour, une saison réussie en dépit d'un match à San Siro qui lui permit de mesurer le chemin qui lui restait pour arriver au niveau des immenses buteurs comme Inzaghi... A voir Lacombe avec lui dans France Football, on sentait une "filiation" intéressante entre les deux hommes et la confirmation des espoirs que l'OL mettait en lui.

Fred a ensuite attaqué la saison 2006/2007 par un but tout en finesse pour l'ouverture du score contre le Real à Gerland. Ca semblait bien parti et puis, c'est parti... en sucette. Blessure, quelques apparitions intéressantes comme ses coups francs à sainté et Lille lors de matches retour mais de plus en plus de matches en tant que titulaire de façon exécrable : mauvaise agressivité au lieu de la combattivité que l'on attendait, inutilité dans le jeu et tendance à l'exaspération face à des défenseurs qui n'attendaient pas mieux. Au lieu de confirmer ses énormes qualités, Fred tombait de tout son long dans les travers qu'il avait déja laissés entrevoir la saison précédente : simulation, provocation, déconcentration... Les deux matches face à la Roma furent symptomatiques : incapacité à créer le danger, si ce n'est pour le nez de Chivu. Blessure à Paris début mai, rideau !

Puis vint la période insupportable des caprices sur laquelle j'aime encore mieux ne pas revenir...
Fred va partir, à Paris, Seville ou ailleurs. Il y a quelques temps, je craignais de le voir filer en Italie et exploser dans un grand club. Aujourd'hui, j'ai plutôt l'impression que sans un changement radical de mentalité et une grosse transfusion de plomb dans la cervelle, il va s'orienter sur une carrière à la Mario Jardel qui ne parvint jamais à éclore ailleurs qu'au Portugal.
Et je l'aimais bien Fred...

Un Argentin à Lyon ?

L'OL serait sur le point d'acheter Cesar Delgado "Chelito", joueur argentin médaillé d'or aux JO d'Athènes et sélectionné à 20 reprises avec l'équipe nationale, notamment pour la Copa America 2004 (finaliste).
Originaire de Rosario, il a joué chez les jeunes pour les Newell's Old Boys (un certain Diego y est passé... vite) mais a débuté en pros avec l'autre club de la ville : Rosario Central. Il joue depuis 4 ans pour le club Mexicain de Cruz Azul (Club Deportivo Social y Cultural Cruz Azul A.C.) où il a cotoyé Borgetti et Torrado. C'est également l'ancien club de Mauro Camoranesi. Voila pour les anecdotes qui ne veulent pas dire grand chose. En tout cas, le garçon n'a pas enrichi son palmarès là-bas puisque le club n'a rien gagné depuis 10 ans.
L'arrivée d'un Argentin renvoie au souvenir de Claudio Garcia, dernier Argentin en date à avoir joué pour l'OL à la fin des années 1980. Il faudra replonger dans les archives pour savoir combien de joueurs albiceleste l'ont précédé à Gerland, mais la grande période Argentine de l'OL fut sans conteste les années 1960 au cours desquelles Marteleur, Nestor "la Foudre" Combin, Angel Rambert et Hector Maison portèrent les couleurs du club (avec le magnifique maillot "cerclé" rouge et bleu). A noter que Combin et Rambert jouèrent après naturalisation pour l'équipe de France.
Au cours des années 1990, l'éventualité de la venue du fils d'Angel Rambert, Sebastian, vint et revint régulièrement dans les colonnes du Progrès, certainement les jours de panne d'inspiration. Je pense que le "serpent de mer" de son arrivée à l'OL ne dépassa jamais le stade de la rumeur.
Ces dernières années, on a vu arriver d'Argentine pas mal de joueurs et un peu tout et n'importe quoi... de mémoire : Esteban Fuertes à Lens, Cardetti au PSG, Nestor Fabbri à Nantes puis Guingamp, Lucas Bernardi à Marseille puis Monaco, Mauro Cetto, Diego Bustos à Nantes, Turdo à Rennes (a-t-il seulement joué ?), Cavenaghi, Alonso, Francia à Bordeaux, Eluchans à Caen(qui claque un peu...), un grand steack à Sainté l'an dernier, Cufre à Monaco. Bref, rien de bien historique si l'on excepte "la poupée" Marcelo Gallardo dans sa période monégasque qui doit garder quelques bons souvenirs de crampons de ses matches à Gerland.
D'un joueur Argentin, international par intermittence et qui joue depuis 4 ans au Mexique, je crois n'avoir que des points d'interrogation à ajouter... Nous verrons.

jeudi 27 décembre 2007

A relire les jours de deprime

Bien sûr, il ne faut pas prendre ce que disent les joueurs pour argent comptant.
Bien sûr, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
Mais depuis que Lyon a commencé à recruter Brésilien, (non, je ne parle pas de Constantino que je n'ai pas connu), force est de constater que les choses vont plutôt mieux... respect pour le club et les supporters, état d'esprit irréprochable... je crains qu'un jour on regrette de ne pas avoir élevé une statue à Juninho du temps de sa carrière à Lyon.
Alors qu'on se demande ce que va devenir Fred (faudra qu'on m'explique un jour, on y reviendra plus tard...), voici que Cris se rappelle à notre bon souvenir avec une déclaration dégoulinante de sucre, comme une patisserie lusophone (oui, les gâteaux parlent !) et exotique, un genre de rab de dessert en cette période de voeux à l'eau de rose parfumée à la fleur d'oranger...
lu dans l'Equipe, enfin sur leur site, enfin, je ne sais plus :

"Je vis une très belle histoire d’amour avec votre pays. Dès mon premier match, il y a quatre ans, contre Lille, quand j’ai vu l’attitude des supporters, j’ai eu le coup de foudre. Ma femme adore la ville,moi aussi; on a acheté une maison là-bas. J’ai parlé avec le président Aulas, car j’aimerais finir ma carrière à Lyon. Je lui ai dit : "Président ! Si tu veux que je reste, je reste !" On va essayer de prolonger mon contrat (qui s’achève en 2011) pour que je finisse ma carrière à l’OL vers trente-cinq, trente-six ans. J'ai envie d’avoir une fin à la Sonny Anderson », projette celui qui a refusé des propositions de grands clubs italiens. « C’est très difficile de changer d’équipe, d’aller dans un autre pays, de jouer avec d’autres coéquipiers. L’équilibre est fragile. Prenez l’exemple de Tiago ! Il était excellent à Lyon, mais aujourd’hui, à la Juventus, il ne joue plus. Je pense avoir pris une très bonne décision en refusant d’aller au Milan ou à la Juventus. De toute façon, mon club, c’est Lyon et j’espère bien que ce sera le dernier !"
Merci Gone !

Manchester en mars...

Le problème quand Manchester sort de la boule revenant à l'OL, c'est que ca vient mettre un terme à une semaine de plaisir (non pas que le match de Nice fut un plaisir à suivre, au contraire...), mais la satisfaction "d'en être" (finalement, devrais-je ajouter) est agrémentée de cette incertitude un peu béate de qui est face à un choix qui le dépasse un peu et qui se plaît à imaginer ce qu'impliquent les différentes options : Seville pour goûter au printemps avant le printemps dans une ville merveilleuse et pour le dépaysement, Milan pour les charmes de l'Italie, les postures allanguies des statues au sommet des flèches du Duomo et l'assurance d'un voyage facile pour de nombreux supporters, Madrid pour le stade et la fiesta possible en ville, Chelsea pour la facilité de se rendre à Londres et goûter enfin de l'inédit, Porto pour envisager une revanche... Manchester... euh pour quoi ?

Comme on aime aussi se faire peur et qu'on a pas beaucoup le choix de toutes façons, on liste les dangers qui nous attendent dans tous ces endroits : Seville est "en chaleur" en coupe d'Europe et ailleurs, Madrid... vu la tôle qu'on a prise à Barcelone et qu'ils viennent d'y gagner... puis, on leur refera pas 3 fois le coup, Chelsea c'est riche, Milan, c'est jamais bon à prendre, l'Inter ca se termine jamais bien, Porto c'est loin (quelle tristesse de s'y être retrouvés à si peu en 2004 pour un quart de finale de Ligue des Champions !), Manchester, c'est fort, c'est loin, c'est moche, c'est fort, Manchester début mars, brrr... (ya des ours blancs, non ?), c'est vraiment fort...

Evidemment, faut qu'on aille jouer les Mancuniens ! Au moins, on a pas grand chose à perdre, mais c'est pas le tourisme qui va nous consoler si ca se passe mal.

Alors bien sûr restent "les petites Anglaises" qui eudôrent le Fraaance...

Sachant que Manchester est pas si loin que ça de Glasgow... et voyant ce qu'on a trouvé à Glasgow...

pfff... quel tirage de merde !
photo : Stan, tous droits réservés

mardi 25 décembre 2007

Glasgow Rangers - OL


Je n'ai pas l'esprit spécialement revanchard mais au soir de notre qualif a Ibrox Park au terme d'un match plus tendu que le score ne le laisse penser : dure reprise en seconde mi-temps... et un petit miracle mettant aux prises une transversale et Gronaldo-Darcheville (un faux rebond sur une gazon britannique, si c'est pas un miracle, ça !), je dois avouer que j'ai eu une grosse pensée pour tous ceux qui quelques mois auparavant après le match aller face aux mêmes Rangers nous étaient tombés dessus et avaient brandi sous nos yeux l'exploit de l'OM qui le lendemain même était allé l'emporter à Anfield (mais si, il tombe en frappant Valbuena !!). Du coup, au-delà de la joie de voir l'OL confirmer son statut d'équipe de 1ère division européenne (top 16 après tout), je me suis laissé aller au plaisir de penser à tous ceux que ça devait rendre malades de nous voir une fois de plus en deuxième semestre de Ligue des Champions.

Ca rend con le foot... dans le train qui me ramenait de Bordeaux le 7 octobre dernier après la démonstration donnée aux Bordelais et la réponse donnée à tous ceux qui venaient de passer 5 jours à nous dauber, j'avais balancé du fiel par texto à tous ceux dont j'avais pas viré le numero.

Le lendemain, Juninho déclarait qu'il n'avait pas compris comment un tel déferlement de hargne avait pu leur tomber dessus après la déroute face aux Rangers... comme si la vomitive "France du foot" se complaisait à jeter à la face des vaincus (d'un jour) toute la jalousie accumulée au cours des années de succès.
Bref, tout ça n'est pas un réquisitoire contre de tristes sires qui ont de toutes façons décidés depuis de se faire discrets (vu les "courbes" de résultat respectives de l'OL et de l'OM en Ligue des Champions), mais finalement, dans une période où l'OL a tendance à ne plus inquiéter ses supporters au niveau français, il n'est pas désagréable de connaître à nouveau l'ivresse d'une qualif un peu surprise et les palpitations qu'elle engendre...


La petite déception à Glasgow et elle est bien relative, fut, à mon goût la relative apathie du kop Lyonnais pendant un match qui fut serré pendant 80 minutes. Alors qu'Ibrox vibrait, non pas de cantiques comme à Celtic Park, mais de hargne, de rage, voire d'invectives à l'encontre de ses joueurs, le public Lyonnais s'est fait entendre grâce aux groupes qui s'étaient déplacés mais qui furent peu suivis par le reste des supporters en dépacement. Certes, l'interdiction de mégaphones, et de tout ce qui peut servir à coordonner un public (interdiction de monter sur les sièges), n'a pas aidé, mais reprendre un basique "qui ne saute pas..." ou autre chants de quelques syllabes n'implique pas de sortir de l'X ou d'avoir fait le conservatoire... dommage donc que nous n'ayons pas su profiter encore plus des "trous" de cette ambiance typiquement britannique (je risquerais même un "anglaise", tant Ibrox se casse la tête à démontrer par tous les moyens son "loyalisme" au sens le plus politique qu'on puisse trouver sur les Iles Britanniques).
Photo : Stan - tous droits réservés.